Anne Cloutier |
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Robert Drouin vit à Les Tuileries, hameau de la paroisse Le Pin-la-Garenne, au sud de Mortagne, sur la route de Bellême.
Robert Drouin grandit
dans la tuilerie familiale au milieu de ses frères, Jacques, Michel, Barthélemy et Hilaire, sous la responsabilité de leur mère, Marie Dubois, veuve en 1616. |
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<<< HISTOIRE >>>=== DÉBUT DE LA COLONIE - (NOUVELLE-FRANCE):-
De 1636 à 1640 les colons semblent venir régulièrement mais, en petit nombre.- Le recrutement se faisait en France par les relations que des familles des cultivateurs déjà établies à Québec et aux Trois-Rivières, entretenaient avec leur parents de la mêre-patrie.- Les 3 \"frères Gagnon\" : Mathurin, \"Jean\" et Pierrè; Paul de Rainville; Jean Cochon; Julien Mercier; \"ROBERT DROUIN\" et Louis Gagné qui s\'établirent au Château-Richer, arrivèrent durant ce laps de temps; de même \"Louis Sédilot\"; Henri Pinguet; Antoine Brassard; Noel Morin; qui se fixèrent dans la banlieue de Québec.
Ainsi donc, Québec, Beauport; la Côte de Beaupré et Trois-Rivières avaient une population sédentaire et habituée.- Quel pouvait être le chiffre de cette population ? Nous croyons qu\'elle peut être estimée à 340 personnes.- De 1608 à 1640, 296 immigrants étaient venus de France. L\'abbé Tanguay a compté 73 naissances et 92 décès durant cette période, ce qui amène une diminution de 14 et donne 284 âmes; mais, en ajoutant à ce nombre la population flottante : les fonctionnaires, les religieux, les religieuses et leurs engagés, nous arrivons à une population totale de 340 âmes.- C\'était encore bien peu pour une colonie qui comptait tout près de 40 ans d\'existence.
(SOURCE : Colonisation sous le Régime français, Précis historique, Chapitre I - Abbé Ivanoe Caron.)
\"PLAINTE\"(déposition) de \"Jamin Bourguignon\", habitant de Beauport \"à l\'encontre de Robert Drouin\" et son domestique \"pour avoir battu Claire Morin\", \"épouse dudit Bourguignon\", pendant qu\'ils étaient tous deux à la pêche;== et tentative d\'assassinat par le domestique dudit Drouin, les nommés La Pouthier (Lapouthier) et Jolicoeur (Jollicoeur) contre Bourguignon et sa femme. - 9 mars 1642.- Portée et contenu : Ce dossier en matières criminelles comprend la déposition de Jamin Bourguignon, habitant de Beauport.- Autres formats : Dossier disponible sur support numérique et sur le microfilm M67/1.- Termes rattachés : JUSTICE, NOUVELLE-FRANCE - (Voir : PISTARD Cote : TL5,D2)
<<< BIOGRAPHIE >>>: (SOURCE -http://membres.lycos.fr/ancetre/DrouinR.htm : - \"Fils de Robert I Drouin\" \"et de Marie Dubois\", c\'est le 6 août 1607 qu\'est baptisé \"Robert II Drouin\", dans la paroisse Saint-Barthélemy- du-Pin, dans le bourg du Pin-La-Garenne, dans le Perche, département actuel de l\'Orne, en France, il est l\'un des premiers colons de la Nouvelle-France, en effet. il arrive en Nouvelle-France vers la fin de l\'an 1635.- \"Robert Drouin II\" se met au service de Robert Giffard, puis c\'est dans la maison de ce seigneur que Jean Guyon, dit DuBuisson, rédige \"le premier contrat de mariage\" passé dans ce nouveau pays.- Signé le 27 juillet 1636, entre les nouveaux époux, \"Robert Drouin II et Anne Cloutier\", fille de \"Zacharie Cloutier et de Xainte Dupont\".- \"Anne n\'a que dix ans\", elle est née à Mortagne au Perche, en janvier 1626. Leur mariage n\'est célébré que le 12 juillet 1637, dans l\'église Notre-Dame de Québec.- Les parents de l\'épouse s\'engagent à héberger le couple pendant trois ans. C\'est que, Robert Drouin préfère pratiquer son métier, de maître briquetier, plutôt que de cultiver.- Dès 1641, on lui promet une concession qui ne lui est confirmée que cinq ans plus tard.- Six enfants sont nées de ce mariage, et seulement deux filles survivantes qui se sont mariées à l\'âge de douze ans.=== (1)Geneviève Drouin, baptisée le 19 octobre 1643, mariée à Romain Trépagny (Trépanier) et=== (2)Jeanne Drouin, baptisée le 2 mai 1647, mariée à Pierre Maheust dit des Hasards (Maheu).- En 1648, grand deuil! \"Anne Cloutier\", âgée de 22 ans, décède à la Chandeleur et elle est inhumée à Québec, le 4 février.- L\'année suivante, soit le 26 novembre 1649, Robert Drouin fait sa marque au bas d\'un second contrat de mariage. \"Marie Chapelier\", veuve de Pierre Petit, native de Comte-Robert-en-Brie, fille de Jean Chapelier et de Marguerite Dodier, l\'accepte comme mari.- Le lundi suivant, 29 novembre, a lieu la cérémonie religieuse à Québec. Huit autres enfants naissent dont :=== leur fille, \"Marguerite Drouin\" née le 23 décembre 1655, baptisée le 27, à Québec et elle épouse le 26 octobre 1670, \"Jean Gagnon\", fils de l\'ancêtre Jean Gagnon et de Marguerite Cauchon. Ils \"ont comme fils, Joseph Gagnon\", né en 1685, qui épouse en 1709, \"Magdeleine Tremblay\", fille de \"Pierre Tremblay et de Marie Roussin\".- Robert Drouin, âgé de 77 ans, décède à la fin de mai 1685, à Château-Richer. Sa veuve, Marie Chapelier lui survit 12 années, \"elle était de 26 ans sa benjamine\".
Texte provenant de Muguette Marsan, participant de NosOrigines
Les gens de métier ont eu une place de choix au tout début de la colonie. Robert Drouin pratiquait un métier qui aurait pu lui permettre de gagner largement sa vie. Briqueteur de métier, il aurait pu s'attendre à décrocher facilement des contrats ici, mais comme nous le verrons tel ne fut pas le cas.
C'est dans la maison de la famille du Plessis au Pin-la-Garenne, commune du département de l'Orne, arrondissement de Mortagne-au-Perche, que naquit Robert Drouin le 6 août 1607. Il portait le même prénom que son père, et sa mère se nommait Marie Dubois. Les Drouin du Perche exerçaient le métier de tuilier ou fabricant de tuiles et briques.
Robert avait quatre frères et trois soeurs, et comme le hasard le fit naître parmi les derniers de la famille il eut sans doute de la difficulté à se tailler une place parmi eux et préféra tenter sa chance en Nouvelle-France en 1634.
Le dimanche 27 juillet 1636 en la maison du seigneur Giffard, Jean Guyon maître-maçon rédigeait le contrat de mariage de Robert Drouin et Anne Cloutier fille de Zacharie Cloutier et Xainte Dupont. Ce contrat de mariage, le plus ancien conservé dans les archives, spécifie que Zacharie Cloutier et Xainte Dupont père et mère de la future épouse se sont obligés de les loger et héberger durant trois ans, ce qui prouve que Robert Drouin n'avait pas encore de terre à lui. Briqueteur de métier, il ne s'intéressa jamais vraiment à l'agriculture. Il faut attendre l'année 1640 pour le voir passer un premier contrat d'importance lui permettant d'exercer son métier. Il promettait de "vendre et livre sur le bordde la Rivière proche Beauport vis-à-vis de son atelier en place chargeable le nombre de sept milliers de brique bonne et suffisante", le tout destiné aux Religieuses Hospitalières. Pour ce travail il se voyait remettre deux poinçons de bled. Il faut chercher par la suite dans les actes le concernant des contrats où il est question de brigues. Un accord entre lui et Martin Grouvel samedi le 14 octobre 1645, nous apprend qu'il a charge de livrer à ce dernier "Un demi cent de brique". D'ailleurs cet accord nous prouve que Drouin s'adonne à toutes sortes de tâches pour boucler les deux bouts. Ainsi, de janvier à mars 1645, il fait de la planche avec Grouvel. Au printemps il ensemence du blé pour ce dernier, va lui quérir un poinçon de farine à Québec, et monte haut sa chaloupe, à l'automne, si bien qu'en tout et partout Grouvel lui doit une somme de quatre sols trois deniers, ce qui évite à Drouin de lui livrer le demi cent de briques.
Quand en 1641 Jean Bourdon fait le relevé des prairies naturelles le long de la côte de Beaupré, c'est en prévision des concessions qu'y feront les seigneurs de la compagnie du lieu. Déjà, selon sa carte, plusieurs concessions ont étéaccordées verbalement, dont une à Robert Drouin.
Ce dernier cependant n'y habite pas encore. Il demeure toujours sur la côte de Beauport quand il a, en octobre 1641, avec James Bourquignon, une altercation qui vient tout près de tourner mal. C'est sans doute ce qui le décide d'aller viresur sa concession de Château-Richer. Mais il ne paraît pas se faire à l'éloignement. Les Iroquois qui rôdent dans ces parages sont une menace constante. Sa jeune épouse Anne Cloutier tombe malade, est ramenée à Québec et y meurt dimanche le 2 février 1648.
Ne trouvant pas d'acheteurs pour ses tuiles et ses briques, Robert Drouin n'a plus d'autre choix que d'exercer le seul métier qui peut lui assurer la subsistance, cultivateur. Pourtant il ne semble pas encore décidé à s'installer définitivement sur une terre, bien que les seigneurs de Beaupré lui aient fait parvenir un acte officiel de concession daté 17 avril 1646.
Il quitte sa ferme de la Rivière-aux-Chiens en la louant pour trois ans à Julien Perreault. Il y laisse tout, maison, animaux, meubles, pour revenir vivre avec ses deux jeunes enfants à Québec. Il y fait la connaissance de Marie Chapelierveuve de Pierre Petit, laquelle est native de la paroisse de Saint-Etienne de Brie-Compte-Robert, et cousine de Robert Hache donné des Jésuites qui est commis au magasin de Québec. Vendredi le 26 novembre 1649, en compagnie de parents etd'amis, ils se présentent tous deux à l'étude du notaire Audouart à Québec, pour y passer un contrat de mariage. La nouvelle épouse a une sainte horreur de la campagne et fait spécifier au contrat que son futur époux devra dans moinsd'un ans, "le plus tôt que faire se pourra" prendre une habitation la plus proche possible de Québec.
Comme on le constate, Marie Chapelier avait une forte personnalité. Elle prenait réellement les choses en main et ne voulait pas de tout être forcée d'aller vivre près de la Rivière-aux-Chiens. Cette clause du contrat de mariage obligeait donc Drouin à se fixer à Québec ou aux environs. Il n'avait plus le choix et paraissait alors désoeuvré. C'est encore Marie Chapelier qui intervient pour le tirer d'embarras. Usant de l'influence de son cousin Robert Hache un donné des Jésuites, elle obtient de ces derniers pour son nouvel époux, au Cap-de-la-Madeleine, une terre de deux arpents de front sur le fleuve par vingt de profondeur. Cette concession fut ratifiée par un acte du 6 juin.
C'était le meilleur temps pour quitter Québec et aller s'installer avant l'hiver. Il fit donc part de son projet à ses enfants. Présageant déjà ce qui allait se passer plusieurs années plus tard, Zacharie Cloutier s'opposa à ce que ses petits-enfants s'en aillent au Cap-de-la-Madeleine avec Marie Chapelier, de peur que cette dernière les maltraite. Il offrit et obtint de les garder et fit même faire le partage entre eux et leur père, de la terre de Château-Richer, qu'il se chargea par la suite de louer à leur profit.
Le séjour de Robert Drouin au Cap-de-la-Madeleine fut de courte durée. Instable de nature, il s'en revint à Québec après moins de deux ans et travailla pour les Jésuites à leur ferme Notre- Dame-de-Bon-Secours près de Beauport. ces derniers, désireux sans doute de le voir se fixer définitivement quelque part, lui concédèrent en leur seigneurie de Notre-Dame-des-Anges une terre de trois arpents de front, au-dessus des trois arpents déjà concédées à Jacques Badeau,et faisant vingt arpents en profondeur Robert Drouin signa au bas de ce contrat, de sa marque habituelle.
D'une instabilité chronique, il ne réussit pas à se plaire en cet endroit et revendit le tout, dont une maison de 24 pieds de long sur 16 de large, à René Chevalier.
Marie Chapelier, présente ce contrat, signe d'une belle écriture, au bas de l'acte. Elle semble prendre de plus en plus de place et d'initiative dans la vie de Robert Drouin. Cependant, ce dernier ayant décidé de retourner à Château-Richer, sa femme n'a plus le choix que de suivre.
Une année passe et on se rend compte immédiatement que les choses s'améliorent pour lui et les siens. Depuis qu'il s'est définitivement fixé sur sa terre de Château-Richer tout semble se replacer. Alors que trois plus tôt, lors du contrat de mariage de sa fille Geneviève, il n'a pas les moyens de lui fournir une dote, il promet à sa fille Jeanne qui épouse Pierre Maheu dit des Hasards une vache et des vêtements. Mais là encore, Marie Chapelier, belle-mère de JeanneDrouin, n'assiste pas au contrat.
Quand enfin, deux ans plus tard c'est une fille prénommé Marie issue du premier mariage Robert Drouin qui promet d'épouser Nicolas Lebel, non seulement elle assiste au contrat mais elle signe, et la dote s'avère beaucoup plus généreuse.Cette fois la vache promise attend un veau, et s'y ajoutent 100 livres tournois plus des habits, selon les moyens des parents.
Robert Drouin (1607 Le Pin-la-Garenne - 1685 Château-Richer)
Les gens de métier ont eu une place de choix au tout début de la colonie. Robert Drouin pratiquait un métier qui aurait pu lui permettre de gagner largement sa vie. Briqueteur de métier, il aurait pu s'attendre à décrocher facilement des contrats ici, mais comme nous le verrons tel ne fut pas le cas.
C'est dans la maison de la famille du Plessis au Pin-la-Garenne, commune du département de l'Orne, arrondissement de Mortagne-au-Perche, que naquit Robert Drouin le 6 août 1607. Il portait le même prénom que son père, et sa mère se nommait Marie Dubois. Les Drouin du Perche exerçaient le métier de tuilier ou fabricant de tuiles et briques.
Robert avait quatre frères et trois soeurs, et comme le hasard le fit naître parmi les derniers de la famille il eut sans doute de la difficulté à se tailler une place parmi eux et préféra tenter sa chance en Nouvelle-France en 1634.
Le dimanche 27 juillet 1636 en la maison du seigneur Giffard, Jean Guyon maître-maçon rédigeait le contrat de mariage de Robert Drouin et Anne Cloutier fille de Zacharie Cloutier et Xainte Dupont. Ce contrat de mariage, le plus ancienconservé dans les archives, spécifie que Zacharie Cloutier et Xainte Dupont père et mère de la future épouse se sont obligés de les loger et héberger durant trois ans, ce qui prouve que Robert Drouin n'avait pas encore de terre à lui. Briqueteur de métier, il ne s'intéressa jamais vraiment à l'agriculture. Il faut attendre l'année 1640 pour le voir passer un premier contrat d'importance lui permettant d'exercer son métier. Il promettait de "vendre et livre sur le bordde la Rivière proche Beauport vis-à-vis de son atelier en place chargeable le nombre de sept milliers de brique bonne et suffisante", le tout destiné aux Religieuses Hospitalières. Pour ce travail il se voyait remettre deux poinçons de bled. Il faut chercher par la suite dans les actes le concernant des contrats où il est question de brigues. Un accord entre lui et Martin Grouvel samedi le 14 octobre 1645, nous apprend qu'il a charge de livrer à ce dernier "Un demi centdebrique". D'ailleurs cet accord nous prouve que Drouin s'adonne à toutes sortes de tâches pour boucler les deux bouts. Ainsi, de janvier à mars 1645, il fait de la planche avec Grouvel. Au printemps il ensemence du blé pour ce dernier,va lui quérir un poinçon de farine à Québec, et monte haut sa chaloupe, à l'automne, si bien qu'en tout et partout Grouvel lui doit une somme de quatre sols trois deniers, ce qui évite à Drouin de lui livrer le demi cent de briques.
Quand en 1641 Jean Bourdon fait le relevé des prairies naturelles le long de la côte de Beaupré, c'est en prévision des concessions qu'y feront les seigneurs de la compagnie du lieu. Déjà, selon sa carte, plusieurs concessions ont étéaccordées verbalement, dont une à Robert Drouin.
Ce dernier cependant n'y habite pas encore. Il demeure toujours sur la côte de Beauport quand il a, en octobre 1641, avec James Bourquignon, une altercation qui vient tout près de tourner mal. C'est sans doute ce qui le décide d'aller viresur sa concession de Château-Richer. Mais il ne paraît pas se faire à l'éloignement. Les Iroquois qui rôdent dans ces parages sont une menace constante. Sa jeune épouse Anne Cloutier tombe malade, est ramenée à Québec et y meurt dimanche le 2 février 1648.
Ne trouvant pas d'acheteurs pour ses tuiles et ses briques, Robert Drouin n'a plus d'autre choix que d'exercer le seul métier qui peut lui assurer la subsistance, cultivateur. Pourtant il ne semble pas encore décidé à s'installer définitivement sur une terre, bien que les seigneurs de Beaupré lui aient fait parvenir un acte officiel de concession daté 17 avril 1646.
Il quitte sa ferme de la Rivière-aux-Chiens en la louant pour trois ans à Julien Perreault. Il y laisse tout, maison, animaux, meubles, pour revenir vivre avec ses deux jeunes enfants à Québec. Il y fait la connaissance de Marie Chapelierveuve de Pierre Petit, laquelle est native de la paroisse de Saint-Etienne de Brie-Compte-Robert, et cousine de Robert Hache donné des Jésuites qui est commis au magasin de Québec. Vendredi le 26 novembre 1649, en compagnie de parents etd'amis, ils se présentent tous deux à l'étude du notaire Audouart à Québec, pour y passer un contrat de mariage. La nouvelle épouse a une sainte horreur de la campagne et fait spécifier au contrat que son futur époux devra dans moinsd'un ans, "le plus tôt que faire se pourra" prendre une habitation la plus proche possible de Québec.
Comme on le constate, Marie Chapelier avait une forte personnalité. Elle prenait réellement les choses en main et ne voulait pas de tout être forcée d'aller vivre près de la Rivière-aux-Chiens. Cette clause du contrat de mariage obligeait donc Drouin à se fixer à Québec ou aux environs. Il n'avait plus le choix et paraissait alors désoeuvré. C'est encore Marie Chapelier qui intervient pour le tirer d'embarras. Usant de l'influence de son cousin Robert Hache un donné des Jésuites, elle obtient de ces derniers pour son nouvel époux, au Cap-de-la-Madeleine, une terre de deux arpents de front sur le fleuve par vingt de profondeur. Cette concession fut ratifiée par un acte du 6 juin.
C'était le meilleur temps pour quitter Québec et aller s'installer avant l'hiver. Il fit donc part de son projet à ses enfants. Présageant déjà ce qui allait se passer plusieurs années plus tard, Zacharie Cloutier s'opposa à ce que ses petits-enfants s'en aillent au Cap-de-la-Madeleine avec Marie Chapelier, de peur que cette dernière les maltraite. Il offrit et obtint de les garder et fit même faire le partage entre eux et leur père, de la terre de Château-Richer, qu'il se chargea par la suite de louer à leur profit.
Le séjour de Robert Drouin au Cap-de-la-Madeleine fut de courte durée. Instable de nature, il s'en revint à Québec après moins de deux ans et travailla pour les Jésuites à leur ferme Notre- Dame-de-Bon-Secours près de Beauport. ces derniers, désireux sans doute de le voir se fixer définitivement quelque part, lui concédèrent en leur seigneurie de Notre-Dame-des-Anges une terre de trois arpents de front, au-dessus des trois arpents déjà concédées à Jacques Badeau,et faisant vingt arpents en profondeur Robert Drouin signa au bas de ce contrat, de sa marque habituelle.
D'une instabilité chronique, il ne réussit pas à se plaire en cet endroit et revendit le tout, dont une maison de 24 pieds de long sur 16 de large, à René Chevalier.
Marie Chapelier, présente ce contrat, signe d'une belle écriture, au bas de l'acte. Elle semble prendre de plus en plus de place et d'initiative dans la vie de Robert Drouin. Cependant, ce dernier ayant décidé de retourner à Château-Richer, sa femme n'a plus le choix que de suivre.
Une année passe et on se rend compte immédiatement que les choses s'améliorent pour lui et les siens. Depuis qu'il s'est définitivement fixé sur sa terre de Château-Richer tout semble se replacer. Alors que trois plus tôt, lors du contrat de mariage de sa fille Geneviève, il n'a pas les moyens de lui fournir une dote, il promet à sa fille Jeanne qui épouse Pierre Maheu dit des Hasards une vache et des vêtements. Mais là encore, Marie Chapelier, belle-mère de JeanneDrouin, n'assiste pas au contrat.
Quand enfin, deux ans plus tard c'est une fille prénommé Marie issue du premier mariage Robert Drouin qui promet d'épouser Nicolas Lebel, non seulement elle assiste au contrat mais elle signe, et la dote s'avère beaucoup plus généreuse.Cette fois la vache promise attend un veau, et s'y ajoutent 100 livres tournois plus des habits, selon les moyens des parents.
Né en 1607...
Robert Drouin a été baptisé en l'église Saint-Barthélémy-du-Pin le 6 août 1607. Il était le 7e enfant du second mariage de Robert Drouin, tuilier, demeurant au lieu alors appelé "Jugué" (aujourd'hui "La Tuilerie" près du hameau desAlliotères) situé sur le chemin reliant Le Pin à Mortagne (remplacé à la fin du 18e siècle par la route actuelle). Sa mère se nommait Marie Dubois. Le couple Robert Drouin père et Marie Dubois a eu, en tout, dix enfants.
Robert Drouin fils s'est embarqué en 1634 pour la Nouvelle-France. Barthélémy Lemoine, son cousin, également originaire du Pin (baptème le 7 juin 1597), déjà marié à Marie Roux, faisait aussi partie du voyage. L'un et l'autre appartennaient la première vague d'émigrants emmenés par Robert Giffard. Robert Drouin entra d'abord au service des Jésuites comme briquetier, puis obtint par la suite, au terme de son contrat d'engagement de trois ans, une concession sur la Côte de Beaupré, sur la rive ouest de la rivière aux Chiens.
Le 27 juillet 1636, en la maison de Robert Giffard à Beauport, il épousa Anne Cloutier, fille de Zacarie Cloutier et de Saincte Dupont, originaires de Mortagne, également émigrants en Nouvelle-France. De ce mariage naquirent trois filles.Témoin au mariage, le cousin Barthélémy Lemoine préférera rentrer par la suite au pays (décès le 16 novembre 1669).
Père des Drouin d'Amérique
Suite au décès d'Anne Cloutier le 4 février 1648, Robert Drouin se remaria le 29 novembre 1649 avec Marie Chapelier qui lui donna huit enfants. De cette descendance sont issus tous les Drouin, Derouin ou Drouyn d'Amérique du Nord. RobertDrouin est décédé le 1er juin 1685 à Château-Richer à l'âge de 77 ans.
Aujourd'hui, de nombreux descendants de l'ancêtre Robert ne manquent pas de faire le détour par le Pin, là où se trouvent leur racines.
Les gens de métier ont eu une place de choix au tout début de la colonie. Robert Drouin pratiquait un métier qui aurait pu lui permettre de gagner largement sa vie. Briqueteur de métier, il aurait pu s'attendre à décrocher facilement des contrats ici, mais comme nous le verrons tel ne fut pas le cas.
C'est dans la maison de la famille du Plessis au Pin-la-Garenne, commune du département de l'Orne, arrondissement de Mortagne-au-Perche, que naquit Robert Drouin le 6 août 1607. Il portait le même prénom que son père, et sa mère se nommait Marie Dubois. Les Drouin du Perche exerçaient le métier de tuilier ou fabricant de tuiles et briques.
Robert avait quatre frères et trois soeurs, et comme le hasard le fit naître parmi les derniers de la famille il eut sans doute de la difficulté à se tailler une place parmi eux et préféra tenter sa chance en Nouvelle-France en 1634.
Le dimanche 27 juillet 1636 en la maison du seigneur Giffard, Jean Guyon maître-maçon rédigeait le contrat de mariage de Robert Drouin et Anne Cloutier fille de Zacharie Cloutier et Xainte Dupont. Ce contrat de mariage, le plus ancien conservé dans les archives, spécifie que Zacharie Cloutier et Xainte Dupont père et mère de la future épouse se sont obligés de les loger et héberger durant trois ans, ce qui prouve que Robert Drouin n'avait pas encore de terre à lui. Briqueteur de métier, il ne s'intéressa jamais vraiment à l'agriculture. Il faut attendre l'année 1640 pour le voir passer un premier contrat d'importance lui permettant d'exercer son métier. Il promettait de "vendre et livre sur le bord de la Rivière proche Beauport vis-à-vis de son atelier en place chargeable le nombre de sept milliers de brique bonne et suffisante", le tout destiné aux Religieuses Hospitalières. Pour ce travail il se voyait remettre deux poinçons de bled. Il faut chercher par la suite dans les actes le concernant des contrats où il est question de brigues. Un accord entre lui et Martin Grouvel samedi le 14 octobre 1645, nous apprend qu'il a charge de livrer à ce dernier "Un demi cent de brique". D'ailleurs cet accord nous prouve que Drouin s'adonne à toutes sortes de tâches pour boucler les deux bouts. Ainsi, de janvier à mars 1645, il fait de la planche avec Grouvel. Au printemps il ensemence du blé pour ce dernier, va lui quérir un poinçon de farine à Québec, et monte haut sa chaloupe, à l'automne, si bien qu'en tout et partout Grouvel lui doit une somme de quatre sols trois deniers, ce qui évite à Drouin de lui livrer le demi cent de briques.
Quand en 1641 Jean Bourdon fait le relevé des prairies naturelles le long de la côte de Beaupré, c'est en prévision des concessions qu'y feront les seigneurs de la compagnie du lieu. Déjà, selon sa carte, plusieurs concessions ont été accordées verbalement, dont une à Robert Drouin.
Ce dernier cependant n'y habite pas encore. Il demeure toujours sur la côte de Beauport quand il a, en octobre 1641, avec James Bourquignon, une altercation qui vient tout près de tourner mal. C'est sans doute ce qui le décide d'aller vire sur sa concession de Château-Richer. Mais il ne paraît pas se faire à l'éloignement. Les Iroquois qui rôdent dans ces parages sont une menace constante. Sa jeune épouse Anne Cloutier tombe malade, est ramenée à Québec et y meurt dimanche le 2 février 1648.
Ne trouvant pas d'acheteurs pour ses tuiles et ses briques, Robert Drouin n'a plus d'autre choix que d'exercer le seul métier qui peut lui assurer la subsistance, cultivateur. Pourtant il ne semble pas encore décidé à s'installer définitivement sur une terre, bien que les seigneurs de Beaupré lui aient fait parvenir un acte officiel de concession daté 17 avril 1646.
Il quitte sa ferme de la Rivière-aux-Chiens en la louant pour trois ans à Julien Perreault. Il y laisse tout, maison, animaux, meubles, pour revenir vivre avec ses deux jeunes enfants à Québec. Il y fait la connaissance de Marie Chapelier veuve de Pierre Petit, laquelle est native de la paroisse de Saint-Etienne de Brie-Compte-Robert, et cousine de Robert Hache donné des Jésuites qui est commis au magasin de Québec. Vendredi le 26 novembre 1649, en compagnie de parents et d'amis, ils se présentent tous deux à l'étude du notaire Audouart à Québec, pour y passer un contrat de mariage. La nouvelle épouse a une sainte horreur de la campagne et fait spécifier au contrat que son futur époux devra dans moins d'un ans, "le plus tôt que faire se pourra" prendre une habitation la plus proche possible de Québec.
Comme on le constate, Marie Chapelier avait une forte personnalité. Elle prenait réellement les choses en main et ne voulait pas de tout être forcée d'aller vivre près de la Rivière-aux-Chiens. Cette clause du contrat de mariage obligeait donc Drouin à se fixer à Québec ou aux environs. Il n'avait plus le choix et paraissait alors désoeuvré. C'est encore Marie Chapelier qui intervient pour le tirer d'embarras. Usant de l'influence de son cousin Robert Hache un donné des Jésuites, elle obtient de ces derniers pour son nouvel époux, au Cap-de-la-Madeleine, une terre de deux arpents de front sur le fleuve par vingt de profondeur. Cette concession fut ratifiée par un acte du 6 juin.
C'était le meilleur temps pour quitter Québec et aller s'installer avant l'hiver. Il fit donc part de son projet à ses enfants. Présageant déjà ce qui allait se passer plusieurs années plus tard, Zacharie Cloutier s'opposa à ce que ses petits-enfants s'en aillent au Cap-de-la-Madeleine avec Marie Chapelier, de peur que cette dernière les maltraite. Il offrit et obtint de les garder et fit même faire le partage entre eux et leur père, de la terre de Château-Richer, qu'il se chargea par la suite de louer à leur profit.
Le séjour de Robert Drouin au Cap-de-la-Madeleine fut de courte durée. Instable de nature, il s'en revint à Québec après moins de deux ans et travailla pour les Jésuites à leur ferme Notre- Dame-de-Bon-Secours près de Beauport. ces derniers, désireux sans doute de le voir se fixer définitivement quelque part, lui concédèrent en leur seigneurie de Notre-Dame-des-Anges une terre de trois arpents de front, au-dessus des trois arpents déjà concédées à Jacques Badeau, et faisant vingt arpents en profondeur Robert Drouin signa au bas de ce contrat, de sa marque habituelle.
D'une instabilité chronique, il ne réussit pas à se plaire en cet endroit et revendit le tout, dont une maison de 24 pieds de long sur 16 de large, à René Chevalier.
Marie Chapelier, présente ce contrat, signe d'une belle écriture, au bas de l'acte. Elle semble prendre de plus en plus de place et d'initiative dans la vie de Robert Drouin. Cependant, ce dernier ayant décidé de retourner à Château-Richer, sa femme n'a plus le choix que de suivre.
Une année passe et on se rend compte immédiatement que les choses s'améliorent pour lui et les siens. Depuis qu'il s'est définitivement fixé sur sa terre de Château-Richer tout semble se replacer. Alors que trois plus tôt, lors du contrat de mariage de sa fille Geneviève, il n'a pas les moyens de lui fournir une dote, il promet à sa fille Jeanne qui épouse Pierre Maheu dit des Hasards une vache et des vêtements. Mais là encore, Marie Chapelier, belle-mère de Jeanne Drouin, n'assiste pas au contrat.
Quand enfin, deux ans plus tard c'est une fille prénommé Marie issue du premier mariage Robert Drouin qui promet d'épouser Nicolas Lebel, non seulement elle assiste au contrat mais elle signe, et la dote s'avère beaucoup plus généreuse. Cette fois la vache promise attend un veau, et s'y ajoutent 100 livres tournois plus des habits, selon les moyens des parents.
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![]() ![]() né le 16 août 1617 à Mortagne,Perche, France, décédé le 3 février 1708 (âge : 90 ans) à Chateau Richer, Quebec | ||
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![]() ![]() né le 13 mai 1620 à Mortagne,Perche, France, décédé le 16 octobre 1690 (âge : 70 ans) à Chateau Richer, Quebec | ||
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Sainte Cloutier née le 1er novembre 1622 à Mortagne,Perche, France, décédée le 19 septembre 1632 (âge : 9 ans) à Mortagne,Perche, France | ||
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Charles Cloutier né le 3 mai 1629 à Mortagne,Perche, France, décédé le 5 juin 1709 (âge : 80 ans) à Chateau Richer, Quebec | ||
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Louise Cloutier née le 18 mars 1632 à Mortagne,Perche, France, décédée le 22 juin 1699 (âge : 67 ans) à Chateau Richer, Quebec |
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