Elisabeth-Agnes Lefebvre |
1670: Contrat de mariage annulé avec Nicolas Nauteau
1670: Fille du roi; apporta des biens évalués à 200 livres et un don de 50 du roi
Élisabeth-Agnès Lefebvre-Fille du roi
Élisabeth-Agnès Lefebvre faisait partie du contingent des filles du roi qui sont arrivées à la fin du mois d\'août de l\'année 1670. Elle était originaire de Saint-Gervais de Paris (île de France) vers 1655, fille de feu Gullaume et deBarbe Viot.
Les filles du roi devaient se trouver un \"épouseur\" assez rapidement, et malheureusement parfois trop rapidement. Ainsi Élisabeth-Agnès Lefebvre, à peine âgée de 15 ans, signe devant le notaire Romain Becquet un contrat de mariage avecNicolas Nauteau le 31 août 1670. Pour des raisons inconnues, ils annulent leur contrat le 24 septembre 1670 devant le même notaire.
Cependant, le 3 octobre 1670, devant le même notaire, elle passe un nouveau contrat de mariage avec François Thibault. Les fréquentations ont été très brèves, car entre les deux contrats il s\'est écoulé seulement dix jours.
source: Adélard Thibault (La famille Thibault en Canada 1670-1988)
BIOGRAPHIE
FRANÇOIS THIBAULT
Thibault veut dire Audacieux. Parmi les immigrants Français portant ce patronyme, seul celui de françois Thibault retient plus particulièrement notre attention.
RÉTAIS;
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Le 29 octobre 1645, Louis Thibault et Renée Gautier se mariaient à l'Île de Ré, paroisse de Sainte-Catherine de la Flotte. Le 28 juin 1647, leur fils François était présenté sur les fonds baptismaux de la même église. L'enfant reçut son prénom d'un parent, François Thibault. Sa marraine se nommait Marie gautier
La "ratis insula " signifie radeau, pont ou simplement une île rappelant la forme d'un navire au large de la côte. Cette île Française de l'océan Atlantique possède 85 kilomètres en superficie: le perthuis Breton, large de 10 kilomètres, la sépare de la Vendée: le perthuis D'Antioche, 12 kilomètres en largeur, de L'île D'Oléron.
Au temps de François Thibault, les Rétais vivaient un peu comme aujourd'hui: pêche au thon, pêche à pied, ostréi-culture, récolte du varech et du fucus, sorte d'algue marine brune. La petite ville de La flotte écoulait ses produits vers La Rochelle, ville commerçante la plus proche , port de mer très important d'où partaient les grands vaisseaux pour aller aux antilles et en Nouvelle-France. LÎle de Ré était donc un réservoir humain, sans grand avenir, qui se déversait sur la Côte.
ENGAGÉ à LA ROCHELLE;
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à l'âge de 18 ans, François Thibault décida de tenter l'aventure vers le Nouveau Monde. Il fit ses adieux à ses parents, à son frère Louis , 16 ans, et à ses amis. Puis il se rendit à La Rochelle où plusieurs Rétais voulaient commelui se mettre au service d'un employeur vivant au pays neuf si vanté par des revenants.
Le mardi 31 mars, François Thibault accompagné de Gilles Gaudreau, coparoissien, entra chez le notaire Teuleron et s'engagea à partir pour Québec et d'y demeurer pendant l'espace de 3 ans. Il reçut 30 livres d'avance " pour lui avoir deshardes et commodités à l'entretien des présentes " et la promesse d'un salaire annuel de 75 livres.
Le 27 avril 1665, le capitaine Charles Babin ordonna d'appareiller. L'Armateur P. Gaigneur avait préparé avec soin son bateau le Chat de Hollande. Depuis un an, tout navire de commerce, qui voulait obtenir ses passeports, devait transporterdes hommes de travail à raison d'un par dix tonneaux. Le Chat de Hollande était du port de 200 tonneaux. Il fallait des provisions de bouche pour plus de deux mois, de l'eau potable, du vin pour les membres de l'équipage, etc. De toute manières, la traversér fut longue et problablement difficile: 52 jours. Les passagers mirent pied à Québec le jeudi 15 juin 1665. Ce navire fut réquisitionné pour retourner à Gaspé chercher des soldats du Régiment de Carignan. Le 3 aoãut, Le Chat retourna en France.
à l'arrivée de françois Thibault, quelqu'un était-il là pour le recevoir ? Aucune manière de le savoir. cependant, par les recensements des années 1666 et 1667, nous apprenons que François Thibault était domestique engagé chez Robert Paré, charpentier et fermier à Sainte-Anne du Petit-Cap.
La digne famille Paré comptait alors 7 enfants autour de sa table. En 1667, elle possédait 7 bêtes à cornes et 20 arpents de terre en culture. Cette ferme de la Côte de Beaupré domine le fleuve Saint-Laurent à près de 100 mètres d'altitude. Elle permet de voir L'Île D'Orléans dans toute sa longueur, le Cap Tourmente à l'est et la ville de Québec à l'ouest. François Thibault vivait dans un décor féérique, l'un des plus beaux sites du Pays.
UNE TERRE;
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Les 3 ans d'engagement de François Thibault à Robert Paré prirent-ils fin en juin 1668 ou juin 1669 ? Un fait est certain, le 29 juin 1669, François et Gilles Moulineux recourent aux services du Notaire Claude Auber pour parafer un contrat d'achat de terre.
Moulineux vivait près de la Grande Rivière appelée par les Amérindiens Montagnais " Mestachibo ", aujourd'hui rivière Sainte Anne. Moulineux possédait sa cabane au second côteau de la terre numéro: 109 étudiée par l'admirable chercheur Raymond Gariépy. Gilles "vendit à François Thibault, pour 45 livres, un arpent de terre basse à prendre au nord-est de sa concession, joignant Jean Le Picart, à commencer depuis l'aboutissement de ladite concession sur le bord de ladite Grande Rivière jusqu'au second costeau... et au dessus de ladite coste ou costeau deux arpents et demi qui font la largeur du restant de la concession d'iceluy Moulineux ceddant, jusqu'à la profondeur de cinquante arpents "
Sans en avoir la preuve, je pense que François Thibault édifia là sa première cabane et poursuivit le défrichement déjà commencé.
ÉLISABETH-AGNÈS LEFEBVRE;
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C'est à l'automne de 1670 que François Thibault décida de fonder son foyer. Son choix comme épouse tomba sur Élisabeth-Agnès Lefebvre, fille de feu Guillaume Lefebvre et de Barbe Viot, originaire de Saint-Germain de Paris.
Élisabeth-Agnès était orpheline , une fille du Roi âgée d'environ 15 ans. Quel courage ! Traverser les mers à cet âge ! Heureusement , elle n'était pas seule à le faire. Cet été-là, il y eut au moins 134 de ces filles généreusesdirigées vers la Nouvelle-France; 84 pour la région de Québec, 16 à Trois-Rivières et 34 à Montréal. Élisabeth-Agnès Lefebvre était ici au mois d'août puisqu'elle passa contrat de mariage le 31 du même mois de l'année 1670 avecNicolas Nauteau, un Limousin présent au Canada depuis 1663. Pour des raisons inconnues, ils annulèrent leur contrat matrimoniale le 20 septembre.
à L'automne , Élisabeth-Agnès rencontra François Thibault qui lui proposa le mariage. Contrat devant le notaire Becquet, le 3 octobre suivant. Elle apportait des biens estimés à 200 livres, sans compter le cadeau du Roi: 50 livres. Le 14 octobre l'Abbé François Fillion bénit cette union à Sainte-Anne du Petit-Cap, en présence de Jean Caron, Robert Paré et Le Picard, tous habitant du dit lieu.
Le 1er mai 1671, François Thibault vendit à Olivier Gagné, pour 60 livres, la terre qu'il avait achetée deux ans plus tôt. Où le jeune couple demeura t-il ? Peut-être, sur la même terre pour quelque temps encore. Leur premier enfant sera baptisé à Sainte-Anne, en mars 1673.
CAP-SAINT-IGNACE;
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La terre possédée par François Thibault aux limites de Sainte-Anne était petite, accidentée, pas tellement favorable à l'agriculture. C'est pourquoi le jeune Thibault, comme bien d'autres de la Côte, regarda vers la rive du fleuve oùde nouveaux seigneurs offraient des concessions alléchantes.
Jean Talon, le 3 novembre 1672, octroyait à Geneviève de Chavigny " une lieue de terre sur autant de profondeur, à prendre sur le fleuve Saint-Laurent depuis le Cap Saint-Ignace iceluy compris jusques aux terres non concédées, pour jouirde la dite terre en fief, seigneurie et justice, elle, ses hoirs et ayant cause "
Geneviève chavigny donna à sa Seigneurie le nom de Vincelotte. Ses premiers censitaires furent, en 1673, Jacques Bernier, Pierre Richard et Nicolas Bouchard, " Cette appellation de Cap Saint-Ignace désigne un petit cap, formant presqu'île, juste en face de L'Île -aux-Grues "
La première concession faite par Chavigny en 1674 le fut en faveur de François Thibault, le 9 avril, à Québec, par devant le notaire Romain Becquet. François obtint 3 arpents de front de terre sur le fleuve Saint-Laurent avec 40 en profondeur. La rente seigneurale globale était de 6 livres annuelles et 3 chapons vivants. Il pouvait chasser et pêcher à sa guise sur son territoire. Eustache lambert, Geneviève et le notaire signèrent le document à la maison de la Seigneuresse.
François Thibault se trouvait alors voisin su domaine de Vincelotte. Le 2 novembre 1675, Guillaume Ferté fit tailler son lot entre François et le domaine.
Les thibault emménagèrent-ils à cap-saint-Ignace dès l'été 1647 ? Certainement. à preuve, ce bail à titre de loyer par lequel François, le 10 avril 1674, s'engageait pour un an envers la Seigneuresse. Il promettait de gérer en bon père de famille la ferme de Geneviève de Chavigny.
Geneviève de Chavigny fournira les grains de semence. François thibault les mettra en terre, les récoltera, battra et en donnera la moitié à la patronne.
EN 1681;
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Il n'est pas facile de suivre à la trace les pionniers de Cap Saint-Ignace. Le fleuve servait encore de route nationale. Il n'y avait pas d'église de construite. Le missionnaire passait là sur appel ou quand il le pouvait. La maison de Jacques Bernier servait de lieu de rendez-vous religieux, semble-t-il. La Seigneuresse demeurait à Québec. L'on sait que François thibault, le 10 novembre 1679, donnait à Jean Picard, marchand de Québec, la somme de 266 livres et 11 sols.
Le recensement de 1681 nous apporte quelques précisions quant aux censitaires de la Seigneurie. François Thibault , 34 ans, possède 1 fusil, 4 bêtes à cornes et 5 arpents de terre défrichées. Le voisin Guillaume Ferté, encore célibataire, affirma avoir 6 arpents en culture: Nicolas Bouchard, 5. Quatre enfants virent au foyer des Thibault.
à l'été 1681, Monseigneur de Laval fit sa visite pastorale à Cap Saint-Ignace. Il confirma une quinzaine de personnes dont Élisabeth Thibault , 8 ans. Lors de sa visite, l'Évêque zélé réalisa qu'il était temps de construire une église sur ce territoire qu'il avait érigé en paroisse depuis le 30 octobre 1678. Après discussion avec les seigneurs du lieu, il décida qu'elle serait édifiée sur la terre du Seigneur Gamache, sur le bord de l'eau, à la limite de Voncelotte. L'Abbé Thomas Morel fut désigné comme missionnaire presponsable.
à la fin de l'été 1683, l'église " assez jolie " était prête à recevoir ses fidèles. Elle avait 40 pieds en longeur et 25 pieds en largeur. chaque habitant, dont François Thibault, avit fait sa part en travaillant un certain nombre de jours et en fournissant de la planche, des madriers, des pieux pour la clôture du cimetière, etc... selon ses moyens. Le pionnier Thibault avait promis 6 journées d'ouvrage, 25 pieux et 10 planches. En 1690, Joseph Amiot, fils de geneviáeve de chavigny, devenait Seigneur en titre de Vincelotte, Et c'est à celui-ci que François Thibault devait payer ses redevances.
DEUXIÈME GÉNÉRATION;
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Élisabeth-Agnès Lefebvre et François thibault virent descendre 12 rayons de soleil dans le berceau familial;
Elisabeth, Jean-François, Jacques, Marie-Anne, Geneviève, Anne, Angélique, Madeleine, Barbe, Joseph, et Joseph, Louis.
Cette merveille s'accomplie entre le 16 mars 1673 et le 18 décembre 1695. Les deux enfants nommés Joseph ne survécurent pas. Les 10 autres parvinrent à l'âge adulte, se marièrent et firent souche.
L'Aînée Élisabeth, filleule de Jean Picard, s'allia à la famille Bélanger en épousant Jacques, le 22 novembre 1691, à cap Saint Ignace. Devenue veuve, mère de 4 enfants, elle épousa en secondes noces Martin Rousseau à L'Islet, le 3mai 1700 et fut responsable de 7 nouveaux rejetons, Décès D'Élisabeth, le 14 juin 1756 à L'Islet.
Jean-François prit comme femme Marie Guimont en juillet 1704. Après la mort de Marie survenue en 1705, Angélique Proulx, de Montmagny, le prit comme compagnon de vie: ensemble, ils élevèrent 17 enfants.
Jacques Thibault, parrainé à sa naissance par Jacques Bernier le 11 février 1678, unit sa vie ;a Marie proulx et devint père d'une douzainne de sujets. Il décéda à Montmagny le 31 mars 1755.
Quant à Marie-Anne, elle entra dans la grande famille Cloutier en épousant Louis, le 1er décembre 1703. Douze marmots leur furent donnés.
Sa soeur Geneviève, fillieule de Jean-Baptiste Couillard et de Geneviève de Chavigny, le 29 mars 1682, devint la compagne de vie de Jean-François Bélanger le 16 novembre 1699. En l'espace de 20 ans, elle fut mère 12 fois. Elle quitta lessiens à L'Islet le 14 février 1726.
Anne Thibault, portée sur les fonts baptismaux par Anne Leroy, prit comme mari un immigrant Limousin, Jean Dimay, le 25 octobre 1704, à L'Islet. Veuve en 1712, mère de 2 enfants Dumay, elle convola à Québec avec le Gascon Jean Dirigoyen,en septembre 1717.
Gilles Gaudreau parraina Angélique Thibault le 19 février 1686. Michel Mignier, dit Lagacé, l'épousa le 28 juillet 1705 à Cap Saint Ignace. Le couple se rendit responsable d'une dizaine d'enfants, née soit à Rivière-Ouelle, soit à LaPocatière.
Charles Gaudreau, fils de Jean et de Marie Leroy, prit pour femme le 31 octobre 1710 Madeleine Thibault qui lui donna 8 enfants.
Le 15 janvier 1714, Barbe Thibault, la dernière des filles, accepta comme mari Nicolas Fournier. Leur bonheur fut éphémère. Elle n'eut qu'un seule enfant avant de partir pour le paradis.
Louis Thibault, le cadet, devint maître charpentier. Avec Cécile Fournier,il vit naître 10 enfants dont l'un Ignace, enterré à détroit le 18 août 1769. C'est à Saint François de Montmagny le 21 février 1765 que la dépouille mortelle de Louis fut mise en terre.
Telle est cette grande et belle génération Thibault qui laissa à la troisième génération 92 descendants.
Trois frères et trois sœurs sont baptisés à La Flotte (Ste-Catherine) : Marie, le 05-12-1644 ; Louis, le 15-11-1649 ; Jacques, le 27-11-1652 ; Catherine, le 25-01-1655 ; Marie, le 22-12-1658 et Jehan, le 06-08-1660. Une plaque commémorative a été apposée dans l\'église de La Flotte le 17-06-1993.
Contrat d'engagement de François Thibault d'après un contrat type.(3) Par Devant le notaire royal soussigné en la ville et gouvernement de La Rochelle, personnellement établis François Thibault natif de La Flotte en l'île de Ré d'une part et le sieur Pierre Gaigneur, marchand de cette ville faisant pour et au nom du sieur Jean Grignon, marchand à Québec pays de la Nouvelle-France d'autre part, entre lesquelles parties a été fait et passé les conventions suivantes, c'est à savoir que ledit François Thibault promet, s'oblige et sera tenu de s'embarquer à la première réquisition qui lui en sera faite par ledit sieur Gaigneur dans le navire nommé Le Cat de Hollande, du port de deux cents tonneaux, dontest maître Charles Babin, pour aller en icelui du premier beau temps de cette rade où il est de présent jusque audit Québec servir ledit sieur Grignon ou autres qui auront de lui ordres tant à son métier que à toutes autres choses quilui seront commandées pendant le temps de trois années consécutives qui commenceront au jour qu'il arrivera audit pays et finiront à pareil jour icelles révolues pour et moyennant la somme de soixante quinze livres tournois par chacun an qui seront payées audit François Thibault à l'expiration de chacune année durant ledit temps audit pays et encore sera défrayé par ledit sieur Gaigneur audit nom des frais du passage en allant seulement audit pays auquel il sera nourri pendant le susdit temps et encore en cette ville jusque audit embarquement sans diminution de ses gages sur la promesse desquels avance a été faite audit François Thibault par ledit sieur Gaigneur de la somme de trente livres pour lui avoirdes hardes et commodités à l'entretien des présentes à peine de tous dépends, dommages et intérêts, les parties obligent tous leurs biens présents et futurs, outre ledit Thibault, sa personne à tenir prison comme pour deniers royaux, qui fait élection de domicile en la maison du notaire royal soussigné pour y recevoir tous actes & renonçant & jugés et condamnés & fait à La Rochelle, étude dudit notaire, après midi le trente unième jour de mars mil six cent soixante cinq, présents Louis Pénigaud et Léon Banchaud, clercs y demeurant, et ledit Thibault déclare ne savoir signer de ce requis. Suivent les signatures de Pierre Gaigneur, Louis Pénigaud, Léon Banchaud et Pierre Teuleron.
Flûte hollandaise, au plus près du vent, les amures à tribord. (Planche VIII de Baugean, Collection de toutes les espèces de bâtiments de guerre et de bâtiments marchands, Paris, 1814.) Source : http://www.1789-1815.com/dict_marine.htm
François s'embarqua sur le Chat de Hollande, navire marchand de 200 tonneaux appartenant à Albert Cornelis Kadt. Ce navire, armé par Alexandre Petit, quittait la rade de La Rochelle à la fin du mois d'avril 1665, sous le commandement de Charles Babin. Après une longue et ardue traversée de l'océan, il s'arrêtait à Gaspé afin d'embarquer à bord des soldats venus des Antilles, sur Le Brézé. Ceux-ci étaient sous les ordres de Monsieur de Tracy, qui devait avec ses hommes se joindre aux troupes du régiment de Carignan. Le Chat de Hollande arriva à Québec le 18 juin 1665. Il en reparti le 3 août.
1669 : l'installation au pays
Arrivé au pays, le 18 juin 1665, François Thibault servit en premier lieu de domestique à Robert Paré, charpentier de la côte de Beaupré, et Françoise Lehoux à Ste-Anne-du-petit-cap, ceci afin de remplir son engagement de trois ans.
Une fois son terme arrivé, François décidait de se fixer en terre d'Amérique. Le 29 juin 1669, il achetait une terre de Gilles Moulineux ( ou Moulineur ) pour la somme de 45 livres, une terre située tout près de la rivière Sainte-Anne,sur la côte de Beaupré. Le contrat passé devant le notaire Claude Aubert stipulait qu'il devait donner au seigneur, annuellement, 52 sols et six deniers de cens, de même qu'un chapon et deux faisans en guise de rente. Le 14 octobre 1670, il épousait Élisabeth-Agnès Lefebvre, une fille du roi native de Paris avec qui il aura douze enfants. Élisabeth-Agnès Lefebvre faisait partie du contingent des Filles du roi qui sont arrivées à la fin du mois d'août de l'année 1670. Originaire de Saint-Gervais de Paris, elle est né en 1655 et était la fille de feu Guillaume et de Barbe Viot. à leur arrivée, les Filles du roi étaient prises en charge par les religieuses qui leur enseignaient en quelques jours tout ce qu'elle devaient savoir afin de prendre en charge un époux, une maison et une famille. Car les Filles du roi étaient tenus de se trouver un futur époux dans les plus courts délais.. Ainsi Élisabeth-Agnès Lefebvre, à peine âgée de 15 ans, signe devant le notaire Romain Becquet un contrat de mariage avec Nicolas Nauteau le 31 août 1670. Pour des raisons inconnues, ils annulent leur contrat le 24 septembre 1670 devant le même notaire. Cependant, le 3 octobre 1670, encore une fois devant le même notaire, elle passe un nouveau contrat de mariage cette fois-ci avec François Thibault. Les fréquentations ont été très brèves, car entre les deux contrats il s'est écoulé seulement dix jours.
Voici un extrait du contrat de mariage passé devant le notaire Romain Becquet (2): "Furent présents en leur personne François Thibault fils majeur de Louis Thibault du bourg de la Flotte paroisse de Ste-Catherine en l'île de Ré et de Renée Gauthier son père et mère d'une part et Élizabeth Lefebvre fille du deffunt Guillaume Lefebvre et de Barbe Viot demeurant à Paris paroisse de St-Gervais". "La dite future épouse lui a apporté dans la communauté jusqu'à la somme de deux cents livres dont la moitié entrera en la dite communauté et l'autre moitié lui servira nature de propre à elle et aux siens de son côté et ligné". "Et en outre la somme de cinquante livres que sa Majesté lui a donné en considération de son mariage qui lui serviront aussi de nature de propre à elle et aux siens de son côté et lignéé". "Fait et passé à Québec en la dite maison de la dite dame Gasnier, l'an mil six cents soixante dix après midi, letroisième jour d'octobre".
Le mariage de François Thibault et d'Élisabeth-Agnès Lefebvre, fut enregistré le 14 octobre 1670 à la paroisse Sainte-Anne-du-Petit-Cap. (3) "L'an de notre seigneur Jésus Christ 1670 le 14 d'octobre, après une publication des bancs demariage et permission des autres de Monseigneur Despétrie. J'ai reçu leur mutuel consentement ne s'étant trouvé aucun empêchement entre François Thibault et Elizabeth agnès. Et ce en présence de plusieurs témoins et en face de la Sainte église, Jean Caron, Robert Paré et Pierre Piccard habitants de Ste-Anne. F.Fillion prêtre missionnaire Morin prêtre".
1674 : le pionnier à la Seigneurie de Vincelotte
En 1674, François Thibault vendit la terre achetée en 1669 sur la côte de Beaupré et s'établit sur une autre terre dans la seigneurie de Vincelotte. Une concession fut faite à François Thibault le 9 avril 1674 par Geneviève de Chavigny devant le notaire Romain Becquet.
Geneviève de Chavigny était la fille de François de Chavigny sieur de Berchereau et de Éléonore de Grandmaison. Elle est née et fut baptisée le 28 janvier 1646. Elle se maria en premières noces, à l'âge de 14 ans, soit le 2 mai 1660à Québec, à Charles Amyot, marchand bourgeois de Québec, qui décéda le 10 décembre 1669. Elle était depuis 1672 seigneuresse de Vincelotte, seigneurie héritée de son père.
"une concession en la dite seigneurie de Vincelotte d'une contenance de vingt arpents de terre complantée en haut bois et de trois arpents de front sur le bord du fleuve Saint-Laurent sur quarentes arpents de profondeur bornée d'un côté au manoir seigneurial et des terres non concédées, d'un bout par devant le dit fleuve Saint-Laurent et l'autre bout la ligne autour qui sépare la dite profondeur d'avec les autres terres en la dite seigneurie". "Le dit Thibault garanti, promet et s'oblige de payer à la dite demoiselle de Chavigny ses hoirs et ayant cause de ce jour à la durée pour chaque an, la somme de six livres et trois chapons vifs de rente seigneuriale et un sol de cens pour coût de la dite concession". "Et s'y établir, d'avoir feu et lieu sur la dite concession ou autre pour lui dans l'an et jour des dates des présentes et commandons de s'y bâtir, résider et travailler sur la terre suffisamment". "Jouira le dit Thibault du droit dechasse et de pêche ou dedans et au devant de la dite concession sauf au manoir de la dite demoiselle". "Sera tenu le dit Thibault, obligé d'y apporter ses grains à moudre au moulin et cuire aux fours banals de la seigneurie lorsqu'il enaura de construits et aussi d'ouvrir et passer sur la dite concession tous les chemins qui seront jugés nécessaires". "Et en plus pour proner et nourir amitié entre le dit Thibault et ses voisins, il sera obligé de clore le devant de ladite concession jusqu'au chemin de dix huit pieds qui sera tiré sur le bord du fleuve à plus haute marée de telle sorte que aucuns bestiaux ne puissent passer au travers. Ce cas arrivant, il ne pourra prétendre aucune espèce de dommageset intérêts pour les délits et dégâts que pourraient faire les dits bestiaux". "Jouira aussi le dit Thibault des prairies qui sont sur ces batures du dit fleuve au devant de la dite seigneurie que la marée couvre pour pâturer ses bestiaux conjointement avec ceux de la dite demoiselle et ses autres tenant titres en la dite seigneurie". "Et pour tenir lieu de commune sera pareillement tenu le dit Thibault de conserver debout tous les arbres de bois de chêne qui seront sur ladite concession propre à la construction des vaisseaux". "Fait et passé à la ville de Québec en maison de la dite demoiselle de Chavigny l'an mil six cent soixante quatorze le neuvième jour d'avril en présence d'eustache Lambert etjacques...? demeurant au dit Québec, témoins qui ont signé avec la dite demoiselle de Chavigny et notaire. Et le dit françois Thibault a déclaré ne savoir écrire, ni signé de ce enquis suivant l'ordonnance".
François Thibault enregistrait aussi devant le notaire Romain Becquet un bail à titre de loyer. François louait la terre du domaine seigneurial de Geneviève De Chavigny et s'engagait à défricher et à cultiver cette terre. En échange de quoi, il devait remettre la moitié du grain et construire un hangar aux frais de la seigneuresse. Voici quelques extraits de ce bail daté du 10 avril 1674 (3) : "Fut présent en sa personne damoiselle Geneviève De Chavigny dame de la seigneurie de Vincelotte veuve de feu Sieur Amiot demeurant en cette ville. Laquelle a volontairement baillé et délaissé à titre de loyer, toute moitié de grain pour un an à commencer ce jour d'hui date des présentes et finir à pareil jour. Et promet pendant le dit temps garantir de faire jouir à François Thibault habitant, demeurant en ladite seigneurie de Vincelotte". "Pour jouir, faire et disposer de la dite terre par le dit preneur au dit titre pendant ledit an durand,est obligé de faire un bon père de famille". "Ce présent bail, fait aux charges, clauses et conditions suivantes. Moyennant que ladite damoiselle aura à son profit particulier la moitié par ? de tout le grain qui se recueillira sur ladite terre pendant ledit an. Que ledit preneur sera tenu, promet et s'oblige de lui livrer, battre, remis et bien conditionné sur ladite seigneurie au printemps prochain". "Comme aussi d'ensemencer toute la terre qu'il prendra et qui lui seralivrée en estat de recevoir semences dans le temps des semences. Même de conserver ledit grain après la récolte soit en gerbe ou en ? jusqu'au dit printemps en telle sorte que la dite damoiselle ne souffre aucune perte ni diminution sur samoitié. Sera tenu et s'oblige ledit preneur de faire ou faire faire un hangard de dix huit à vingt pieds en quarré bien ? pour mettre les grains de se terre, lequel ladite damoiselle sera tenu de payer ce dont ils conviendront des travauxou de l'estimation des présentes dont ils conviendront pour cet effet".
François Thibault aurait reçu sa deuxième concession à Cap-St-Ignace le 2 octobre 1697. Cette terre se trouvait entre celle de Charles Bernier et de Thomas Cahouet, Voici quelques extraits de l'acte passé devant le notaire Rageot:: "A savoir, une concession en la ditte seigneurie de Vincelotte contenant vingt arpents de terre complanté en haut bois et trois arpents de front devant le fleuve St-Laurent et de quarente arpents de profondeur. Borné d'un côté à Baptiste Malboeuf et l'autre bout la ligne de la route qui sépare la ditte profondeur d'avec les autres terres de la ditte seigneurie". "Le dit preneur est tenu et obligé de payer la somme de six livres et trois chapons vifs de rente seigneuriale et un sol de cens pour toute la ditte concession".
Le 7 juillet 1711, François Thibault vendait cette concession à Ignace Bouchard, pour la somme de 150 livres. "Fut présent François Thibault habitant demeurant en la seigneurie de Vincelotte, lequel de son bon gré et volonté a reconnuet confessé avoir le quatre janvier dernier en présence de témoins, vendu, cédé, quitté, délaissé et transporté et par ces présentes vend, cède, quitte, délaisse et transporte dès maintenant et à toujours. Et promet garantie detous troubles, dettes et hypothèques générallement quelconques à Ignace Bouchard fils aussi habitant de la dite seigneurie de Vincelotte, absent le Sieur Claude Guimont capitaine de milice de la ditte seigneurie de Vincelotte y demeurantà ce présent et acceptant pour le dit Bouchard acquéreur pour lui, ses hoirs et ayant causes à l'avenir. C'est à savoir, une terre et habitation sise et située en la dite seigneurie de Vincelotte, contenant trois arpents de front sur le bord du fleuve St-Laurent sur quarente arpents de profondeur dont les terres joignant du coté du sud ouest à l'habitation de Jean-Baptiste Malboeuf et du coté nord est à celle de Jean Gaudreau. Ainsi qu'elle se poursuit et comporte sansen rien réserver ny retenir audit vendeur appartenant pour l'avoir acquise par contrat de concession qui lui en a été fait en datte du deux octobre mil sept cent ainsi qu'il la déclaré". "Lequel contrat de concession, il a remis en mains dudit acquéreur dès le dit jour quatre janvier dernier ainsi que le dit Guimont la reconnu". "En outre, ce pour et moyennant le prix et somme de cent cinquante livres que le dit Thibault vendeur, a reconnu avoir reçu du dit Bouchard acquéreur en argent comptant dès le dit dit jour, quatre janvier dernier".
Selon le recensement de 1681, François Thibault cultivait cinq arpents et possédait quatre bêtes à cornes. Comme tous les censitaires, il utilisait le moulin de la seigneurie pour moudre son grain et remplir ses obligations envers la seigneuresse. Michel Ladouceur, 26 janvier 2006 Érigé en 1690, sous les auspices de Charles-Joseph Amyot de Vincelotte, sur un emplacement de la seigneurie de Cap-Saint-Ignace concédée à sa mère, Geneviève de Chavigny, par Jean Talon, en 1672, le moulin banal, aujourd'hui dit de Vincelotte, est le seul vestige de moulin à vent de la rive sud du Saint-Laurent, depuis Bécancour jusqu'à Gaspé. Ce qu'il en reste, une tour construite en maçonnerie de pierre des champs, d'un diamètre extérieur de 6,5 mètres, d'une hauteur de 7,4 mètres, fut restaurée une première fois en 1924 par la Commission des monuments historiques et une deuxième fois, en 1980, où les joints de maçonnerie sont refaits à neuf. Letoit prend une forme octogonale à faible pente. Aucune machinerie, ni accessoire, ni aile, ni maître-arbre n'ont cependant résisté au temps.
1716 : la succession
Donation de François Thibault et de Élisabeth-Agnès Lefebvre Le 29 mars 1716, François et Élisabeth « se donnent » à leur fils Louis devant le notaire Abel Michon qui, depuis le 1eravril 1711, était notaire royal de la région s'étendant de Lauzon à Kamouraska. (1) Louis devait prendre en charge ses parents jusqu'à leur mort. En échange, Louis Thibault recevait ainsi la moitié de la terre ancestrale de Cap-Saint-Ignace incluant les habitations, les bêtes et les outils de ferme. L'autre moitié devait revenir aux autres enfants à part égale. Après quelques années Louis rachetait de ses frères et s¶urs et devenait propriétaire de tout le domaine familial. Ce document renseigne sur la nature des biensque possédait le couple. On y retrouve un inventaire des bêtes, des articles de ferme et des articles ménagers et on y décrit la consommation annuelle que le couple faisait au niveau du beurre, du lard, du vin et de l'eau de vie. (2) "Par devant Abel Michon notaire royal des côtes et seigneuries qui sont depuis la pointe de Lévis jusqu'à Kamouraska en la Nouvelle-France, résidant en la paroisse de St-Thomas soussigné et témoins ci-bas nommés. Fut présent en leur personne FRANÇOIS THIBEAUX DU CAP ST-IGNACE AGE DE SOIXANTE ET DOUZE ANS et ELIZABETH AGNES LEFEBVRE sa femme de lui dûment autoriser pour l'effet des présente AGEE DE CINQUANTE HUIT ANS. Lesquels ne pouvant plus faire valloir leurs biens pouren tirer leur nourriture et entretien, et attendu leur grand âge et caducité ce qui les a obligé et oblige le dit Thibault de leur bon gré, franche et libre volonté des dits Thibault et Lefebvre, promis de faire et atteste ce qui suit. A savoir, ils ont reconnu et confessé par les présentes AVOIR FAIT DONATION CHACUN EN LEUR NOM DE LA MOITIE DE TOUS ET CHACUN DE LEURS BIENS AINSI QU'IL EN SUIT ET EN OUTRE LA JOUISSANCE DE LA MOITIE DE LA DITE TERRE POUR TOUTE LEURS VIESA LOUIS THIBAULT LEUR FILS présent et acceptant acqu;éreur et retenant pour lui ses hoirs et ayant cause. A savoir premièrement LA MOITIE D'UNE TERRE ET HABITATIONS a eux appartenant de la contenance de trois arpents de terre de front par la profondeur ordinaire des lieux, sise et située en la paroisse de cap st-ignace seigneurie de Vincelotte. Et de laquelle dite terre le dit acceptant aura à la volonté le choix sur elle. ET LA MOITIE DE NEUF BESTE A MAILLE, à savoir une paire de boeuf de travaille et une autre petite paire de boeuf de trois ans, quatre vache mère et une taure de deux ans. ET EN OUTRE LA MOITIE DE TOUS LES OUTILS DE FERME ET DE CULTURE DES TERRE, à savoir une charrue garnie avec des dits chevaux, une charête garnie de roues, une fourche, deux haches, deux pioches, trois tarières deux gros et un petit, un ciseau, une gouge, un marteau de faux, une asseau, trois pitaine ?, une asset, un fer de collombe, deux sciottes, troismoules de tonnelier, petit vessaux, deux faux, une douzaine de terrine, une chaudière de cuivre de trois siaux, et une petite chaudière d'environ un siaux, deux tasses, une demi douzaine d'asiette, deux plats, et un bassin en vieille estin, deux marmittes dont il y en a une mauvaise, une poille vieille, une vieille cullière à pot, une pelle à feu, un fusil. AINSI CETTE PRESENTE DONATION FAIT AUX CHARGES ET CLAUSES ET CONDITIONS CI APRES PRÉSENTE. Sera tenu bien solidairementpour lui et ses hoirs et ayant cause, de bailler et payer au dit donnateurs POUR CHAQUE AN ET JUSQU'AU JOUR DU DECES DU DERNIER MOURANT, premièrement la quantité de quarante minot de blé fromant et quarante écus en argent, cent cinquantelivres de lard, cinquantes livres de beurre. ET EN OUTRE DE PRENDRE SOINS DES DITS DONATEURS PENDANT LEUR VIVANT tant jusque malade, les chauffer et blanchir. Et en outre leur envoyer une vache jeune et la liberté de jouir de un coté de la maison et aussi la liberté de leur demi douzaine de poule et de volailles qui sont devant et un petit cochon. ET EN OUTRE LA JOUISSANCE DU JARDIN QUI EST SUR LA DITE TERRE. FOURNISSANT AUSSI LEUR LIT, LINGES ET HARDES A LEUR USAGE lequel dit lit, linges et hardes à l'usage des dits donateurs demeurant au dit acceptant. Et en outre le dit acceptant sera tenu pour chaque ans DE FOURNIR AU DIT DONATEURS TOUS LES ANS LA QUANTITE DE SIX POTS DE VIN ET SIX POTS D'EAU DE VIE à leurs réquisitions et à leurs acquis. Et en outre sera tenu le dit acceptant après le décès des dits donnateurs DE LES FAIRE INHUMER selon leurs conditions et leur FAIRE DIRE POUR LE REPOS DE LEUR AME, CHACUN VINGT CINQ MESSES lesquelsil justifira ses co-héritiers. A faute que fera le dit acceptant d'exécuter toutes les clauses portées en ses présentes, ses présentes demeureront comme non faite, ni passé. Car ainsi a été expressement convenu toutes les obligations. Pour l'insinuation des présentes ont les dits parties fait et constitué leur procureur spécial et général le porteur des présentes auquels ils donnent tout pouvoir d'en requérir acte. Car ainsi, promettant et obligeant. FAIT ET PASSE ENLA DITE SEIGNEURIE ET PAROISSE ST-IGNACE EN LA MAISON DES DITS DONATEURS APRÈS MIDI L'AN MIL SEPT CENT SEIZE LE VINGT NEUF JOUR DE MARS. En présence des Sieurs Eustache Fortin lieutenant de milice de la seigneurie de la rivière du sud et Claude Guimont capitaine de milice du dit lieu, lesquels et le dit acceptant et notaire ont signé les présentes. Et ont les dits donateurs, déclaré ne savoir écrire ni signer de ce enquis suivant l'ordonnance, après lecture faite.EUSTACHE FORTIN CLAUDE GUIMONT LOUIS TIBEAUST
1721 : les ordonnances
François Thibault et les ordonnances de l'intendant Bégon Ordonnance datée du 21 juin 1721 : Ordonnance de l'intendant Bégon entre François Thibault ( 1647-1724 ), habitant de la Rivière-du-Sud, et Jean Gagné, son voisin, au sujet d'un canal qui égoutte leurs terres. Ordonnance datée du 1 juin 1726 : Ordonnance de l'intendant Bégon qui condamne François Thibault, François Robin, Nicolas Laberge, Jean Gagnier et Dominique Argot, habitants de la seigneurie de la Rivière-du-Sud, à travailler incessamment et tous ensemble à faire un second fossé au nord-est de leurs terres, le premier ruisseau fait en conséquence de l'ordonnance du 21 juin 1721 pour recevoir les eaux qui viennent de la profondeur des terres étant insuffisant. Or, en 1726 François était mort. L'ordonnance s'adressait alors probablement à sa succession.
Elisabeth Thibault née le 16 mars 1673 à Ste-Anne de Beaupre, Quebec, décédée le 12 juin 1756 (âge : 83 ans) à L'islet, Qc | |||
Louis Thibault né le 18 décembre 1695 à Cap St Ignace, Quebec, décédé le 20 février 1765 (âge : 69 ans) à St-Francois de la Riviere du sud, P.Q. |