Marguerite Paquet

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Note :
Baptême: 07 janvier 1645
Paroisse / ville: Poitiers, Vienne
Pays: France
Décès: 31 juillet 1698 avant
âge: 53
Paroisse / ville: St-Etienne de Beaumont, Bellechasse
Pays: Canada
(CT 23 Becquet) avec François Biville dit Le Picard

Fille de Méry et Vincente Beaumont

Décès avant inventaire du 31-7-1698 Métru, Beaumont

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<<< Lieux d\'origine >>>-

Commune POITIERS :- Description Vienne, chef-lieu de département, 5 cantons, recette-perception, 29 432 (455) logements, 85 466 (78 721) habitants, agglomération de Biard, de Buxerolles, de Chasseneuil-du-Poitou, de Migné-Auxances et de Saint-Benoit.-

En Poitou, capitale, diocèse suffragant de Bordeaux, bureau des finances, bailliage, élection, sénéchaussée et présidial, hôtel des monnaies, juridiction consulaire, maîtrise des eaux et forêts, maréchaussée, etc., parlement de Paris, 4 030 feux.-

L\'église cathédrale de la ville Poitiers est sous le vocable de Sainte-Croix et de Saint-Pierre.

née le 7 avril 1645 à France
décédée avant le 31 juillet 1698 à St-Etienne de Beaumont, Qc (âge : 53 ans)
Profession :
Numéro Sosa : 1517
Fille de Mery Paquet   et de Vicente Beaumont



Conjoints 1 :
Francois Biville ; unis le 26 novembre 1670 à Notre Dame de Quebec

   né le 10 mars 1639 à France
   décédé le 10 juillet 1675 à Quebec, Qc (âge : 36 ans)
   Profession :
   Fils de Francois Biville   et de Jeanne Magnon

Enfants avec le conjoint : 0

Conjoints 2 :
Bernard Gonthier ; unis le 20 janvier 1676

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Note :

(Paris 1640 ou 1643-Beaumont 1716)
L'ancêtre Bernard Gontier (patronyme standardisé depuis pour Gonthier) serait né en 1640 ou 1643, selon le recensement considéré, dans la paroisse Saint-Séverin de Paris, France, du mariage vers 1638 de Jean Gontier, né vers 1618, et de Marie Lay, ou Lee ou Lay, née vers 1619. Il est impossible d'en savoir plus sur ses parents, la plus grande partie des documents du 17e siècle conservés à l'Hôtel de ville de Paris ayant été détruite lors de la guerre contre les Prusses en 1870 et la rébellion de La Commune en 1871.
Il serait fort probable qu'il soit arrivé à Québec le 15 septembre 1663 sur le même bateau qui ramenait Mgr de Laval, accompagné de M. de Mésy et du commissaire Gaudais-Dupont, ce dernier étant envoyé par le Roi Soleil pour ramener des informations «scientifiques» sur la Nouvelle-France. Il semble que ce commissaire n'ait pas aimé son séjour en ce pays lointain car il retourna en France par le même bateau la même année mais son épouse y demeura quelque temps et futmême marraine à un baptême à Québec.
Quelques mois après, le 23 mars suivant, en 1664, première mention de Bernard Gonthier dans les registres lors de sa confirmation par Mgr de Laval en l'église Notre-Dame de Québec. Ce qui nous laisse croire qu'il aurait été recruté enFrance par l'évêque de Pétrée (lequel deviendra Monseigneur François Montmorency de Laval) qui, à chacun de ses nombreux voyages en France, ramenait des jeunes gens non mariés et de jeunes clercs pour travailler à la mise en place duGrand Séminaire de Québec qu'il venait de fonder sous la tutelle du Séminaire des Missions Étrangères de Paris. Il n'est donc pas surprenant de trouver Bernard Gonthier travaillant comme cordonnier à la ferme de l'évêque à la Côte de Beaupré au recensement du printemps 1666. Pas surprenant non plus d'y rencontrer un dénommé François Biville dit le Picard qui s'y trouvait en tant que maître menuisier. Il était arrivé à Québec le 17 août 1665 avec la Compagnie GrandFontaine du Régiment de Carignan à bord du vieux navire royal de 300 tonneaux « Aigle d'or », à la coque mangée par les vers. Il fut aussitôt réformé, probablement en raison de son âge, et pratiqua son premier métier comme maître menuisier à Beaupré puis s'installa à la basse-ville de Québec puis en la haute-ville et enfin en la basse-ville. En 1670, le 26 novembre, ce François Biville épouse Marguerite Pasquier ou Pasquay ou Pasquet ou Paquet, fille de Mery (parfois appelé Eméry) Pasquier et de Vincente Beaumont-Ratté (ou Rat). Méry Pasquier, arrivé de Poitiers en 1666, s'était alors remarié avec Rénée Guillocheau, et accompagné de ses deux fils, Maurice, marié en France à FrançoiseForget et leur petite fille Jeanne, ainsi que de René, alors célibataire, défricha une terre à Bourg-Royal après un bref séjour comme fermier chez la dame Gloria. Biville décéda le 10 juillet 1675 et sa veuve, Marguerite Pasquier, seretrouva avec des obligations financières importantes. Arrivée probablement en 1670 comme fille du Roi avec une somme personnelle de 400 livres, pécule appréciable pour l'époque, elle avait pu jouir des avantages accordés aux filles duRoi et d'une somme de 50 livres que l'intendant Jean Talon lui accorde à son mariage avec Biville par devant le notaire Romain Becquet le 18 janvier 1670. Mais Marguerite est économe et possède encore cet argent lors de la prise de l'inventairede son défunt mari le 23 novembre 1675. Cependant, Biville, quelques mois avant son décès, avait loué pour 3 ans du Sieur Pierre Nolan une maison en la basse-ville et son bail, au montant de 350 livres tournois payables de 6 mois en 6 mois, court toujours.
Mais son ami Bernard Gonthier, qui semble avoir pratiqué le métier de menuisier avec le défunt Biville, veille au grain car on signale sa présence lors de la prise de l'inventaire alors que Marguerite Pasquier est élue tutrice de ses trois enfants mineurs. Encore célibataire à 32 ans environ, Bernard Gonthier épouse Marguerite Pasquier le 20 janvier 1676. Mais auparavant, il y a eu rencontre chez le notaire royal Pierre Duquet le 18 janvier 1676 pour le contrat de mariage. Le notaire Duquet a-t-il voulu déjouer les créanciers trop voraces envers la veuve ou s'est-il tout simplement trompé ? Le contrat de mariage est daté du 18 janvier 1675 mais le chiffre (6) apparaît près de l'année 1675. Qui sait ? On y fait aussi la connaissance de plusieurs personnages issus de la vieille noblesse française et de quelques notables de Québec que le notaire nous présente, tels les « noble homme Thierry de Lestre Le Valon eschevin de cette ville, de damoiselle Marie Couillart femme du Sieur Jacques de la Lande, du Sieur Jean de Mosny Lieutenant des chiurgiens en cette ville et de damoiselle Catherine Fol sa femme, du Sieur Jacques Girard Marchand de la ville de Marennes […] et du Sieur Simon Bouchereau marchand du dit lieu…»
Mais durant ces années de célibat, Bernard Gonthier s'était essayé à l'agriculture. Pourtant, il semble démontrer une certaine réticence à exercer ce métier qui, en somme, n'est pas le sien, lui, le parisien qui a vécu sur les bordsde la Seine et qui ne connait que la menuiserie et la cordonnerie. Le 10 août 1670, les Jésuites lui concèdent une terre du côté Nord de la rivière Saint-Charles « jusqu'aux terres et habitations de la route St Michel ou costeau Ste Genevieve », donc entre le boulevard Hamel d'aujoud'hui et la rivière Saint-Charles. Mais, un an plus tard, le 11 juin 1671, il revend cette terre à Louise Demousseau, qui a en mains une procuration de son époux Pierre Pellerin, pour la somme de 250 livres. Par la suite, à la veille de son départ définitif pour la France, Jean Talon distribue allègrement des terres à qui mieux mieux. Le 30 septembre 1672, Bernard Gonthier obtient de Talon une terre à la baie Saint-Paul (document disparu) et par concession écrite une autre terre aux Grondines, à quelques 90 kilomètres en amont de Québec. Mais cette concession des Grondines appartient en fait aux Religieuses Hospitalières de Québec. Bernard Gonthier se trouve t-il trop éloigné de ses amis de Québec ou la besogne est-elle trop dure ? De sorte que 8 jours plus tard, il revend la même terre à Jean Osimier, potier volontaire de son métier, pour la somme de 140 livres tournois que l'acheteurs'engage, promet et s'oblige à payer « en deux payements esgaux scavoir moitié chargés en six mois et l'autre moitié six mois apres qui est de ce dit jour en un an…» Osimier devra subir une réclamation de paiement de la part de Bernard Gonthier le 3 octobre 1673 car il n'a pas honoré son obligation.
Bernard Gonthier semble avoir joui du don d'ubiquité pendant une certaine période. On le retrouve plusieurs fois et à quelques jours d'intervalle aussi bien à la baie Saint-Paul qu'à Québec, de 1670 à 1673. C'est l'époque de la fameuse affaire de la Goudronnerie Royale de la rivière du Gouffre de la baie Saint-Paul qui mit la jeune colonie en ébullition. En 1670 et peut-être avant, Talon avait obtenu de Louis X1V les services d'un maître goudronnier, Arnold Alix, originaire du Médoc, pour extraire le « goldron, bray & raizine » à partir de pins rouges qu'on a « escorchez pour les faire meurir » puis chauffés dans un four à cette fin d'en extraire la résine et le goudron qu'on utilisait dans la construction des navires de Sa Majesté comme complément au calfeutrage des bateaux. La région de Charlevoix, peu connue jusque là, était particulièrement riche en pins rouges et le maître goudronnier s'y trouvait en 1670 avec des hommes et des soldats à son service pour y construire d'abord des habitations pour le logement du maître et de ses hommes puis procéder à l'érection de ces fours à goudron. Bernard Gonthier était parmi ces hommes. Mais les dates et les documentssont peu éloquents et ambigus à ce sujet. L'on sait quand même que Talon et même Frontenac (ce dernier se permet même de l'appeler « le parisien » lui ont concédé des terres à la baie Saint-Paul et qu'il y a sûrement habité, car onledit demeurant au dit lieu, en parlant de baie Saint-Paul. Il avait signé, le 13 octobre 1672 par devant Romain Becquet, une sorte de contrat d'association assez vague avec un dénommé Léonard Pitoin, marchand de Québec, et Pierre Desprez( qui deviendra Dupré), contrat remarquable surtout pour son ambiguité, son imprécision et son manque de clarté. Il semble qu'il agissait comme responsable du chantier, une sorte de surintendant des travaux. Les deux hommes obtinrent unebonne partie de la baie Saint-Paul et le contrat de l'exploitation du goudron après le départ d'Alix. Mais, Talon et Frontenac avaient concédé des terres qui se trouvaient en réalité sur la seigneurie de Mgr de Laval, seigneur de Beaupré, dont les limites commençaient en aval de Québec sur la rive gauche de la rivière Montmorency et finissaient, au nord-est, sur la rive droite de la rivière du Gouffre, ou la rivière de la baie Saint-Paul. Mais Pitoin et Dupré empiétaient joyeusement vers l'ouest sur les terres du premier évêque de Québec. Quand on connaît les rapports peu encourageants et inamicaux qui existaient entre Mgr de Laval, Talon et Frontenac, c'est à se demander s'il n'y avait pas connivence entre le gouverneur et son intendant dans le but de contrer les projets de l'évêque. Mais laissons ce débat aux historiens. Non satisfaits de jouer dans les plates-bandes du seigneur de Beaupré, nos tristes sires, Pitoin et Dupré, ajoutèrent à l'insulte en faisant la traite de l'eau-de-vie avec les Sauvages de la Traite de Tadoussac en échange de fourrures qu'ils avaient l'intention de faire passer clandestinement en France. Ainsi, le sieur Charles Bazire, Receveur Général des Magasins du Roi, eut-il tôt fait de leur réclamer la somme de 5000 livres qu'ils auraient illégalement soutirée de cette initiative malhonnête et de les enjoindre de quitter les lieux sur-le-champ. Et pour comble, les aventuriers impénitents n'avaient pas du tout rempli les conditions d'exploitation du goudron tel que stipulé dans un acte notarié par devant Becquet le 17 septembre 1672. Ils avaient un an pour se transporter sur les lieux et deux ans pour fournir quelques 83 barils de goudron mais, semble-t-il, la traite des fourrures avait plus d'attraits pour eux et leur était éminemment plus profitable… L'affaire se termina à la Cour de Versailles en faveur, évidemment, de Mgr de Laval. Pitoin retourna en France et mourut ruiné en 1679 dans un bordel de La Rochelle « là ou pend l'enseigne des quatre frères Aymons » mais non sans avoir admis ses torts dans un acte notarié par devant le notaire Pénigaud de La Rochelle. àQuâebec, Dupré dut se rendre à l'évidence et admettre ses torts à son tour. Chacun d'eux reçut la moitié d'une somme de 265 livres, soit 132 livres 10 sols chacun, en compensation du travail fait… Dupré deviendra un peu plus tard seigneurde la seigneurie du Gouffre de la baie Saint-Paul jusqu'à sa mort subite en 1723 à un âge assez avancé. Quant à Bernard Gonthier, il se retirera en douce de cette malencontreuse aventure non sans avoir démontré aux autorités en placesa non implication dans l'affaire, ce qui fut confirmé officiellement par une déclaration de Dupré.
Pendant ces évènements, Bernard Gonthier est à la baie Saint-Paul ou à Québec et tente, lentement, de se convertir à l'agriculture. Mais la menuiserie l'intéresse encore car on le désigne toujours, dans les divers contrats, comme menuisier et parfois comme maître-menuisier. A- t-il été en apprentissage chez Biville, comme cela se pratiquait à l'époque ? Rien ne répugne à cette éventualité car on sait qu'il était proche de Biville et du frère de Marguerite, Renâe, qui apprit lui aussi le métier de menuisier, probablement de son beau-frère.
Bernard Gonthier épouse Marguerite Pasquier, veuve de François Biville, devant le curé Henri de Bernières à Québec le 26 janvier 1676. Il avait pris soin, dans son contrat de mariage, de s'engager à « eslever et entretenir » les troisorphelins Biville jusqu'à l'âge de 18 ans aux frais de la communauté de biens d'entre lui et leur mère Marguerite Pasquier. Bernard Gonthier a fort probablement continué à habiter la maison de Biville après son mariage, maison louée àbail par Biville et appartenant au sieur Pierre Nolan, bourgeois de Québec. Mais cela ne l'empêche pas d'acheter une terre le 1er mars 1676 à l'île d'Orléans, « du coste du sud », localisée entre les terres de Jean Mourier et de Mathurin Dubé. On ne sait s'il a habité cette terre ni ce qu'il en est advenu. Il a probablement vécu en la basse-ville de Québec du labeur de ses deux métiers, menuisier et cordonnier, sans s'intéresser vraiment à l'agriculture. On sait aussi que le 27 mars 1677, il est condamné à remettre à Alexandre Turpin la somme de 11 livres qu'il lui doit. Cette condamnation lui est adressée par le huissier de la Prévôté de Québec, L.T. Chartier, mais à la lecture attentive du document, on note qu'il s'agit plutôt d'une somme restante d'une dette du défunt François Biville. Puis, sa vie change radicalement. Le 27 octobre 1680, il est installé à Beaumont sur la seigneurie de Charles Couillard sur une terre de 40 arpents de profondeur par 3 arpents de front limitée par la rivière Boyer, laquelle rivière marque la limite entre la seigneurie de Beaumont et celle de La Durantaye. On le sait bien car à cette date, il signe une obligation de 102 livres, payable au bout d'un an, au sieur Jean Lepicart, marchand de Québec, probablement pour des choses de première nécessité lui servant à redémarrer sa vie comme défricheur.
Bernard Gonthier semble être fixé définitivement. Au recensement de 1681, il a déjà 3 arpents en valeur, en plus de posséder un fusil pour défendre la famille contre les incursions iroquoises qui avaient repris de plus belle. Et la famille s'agrandit aussi. Des trois enfants de Biville, l'aîné, François Joseph, est vivant au recensement de 1681 mais on ignore la date de son décès, sûrement après 1690 car il vivait au mariage de sa s¶ur Catherine. La deuxième, Catherine se marie à l'âge de 15 ans le 15 mars 1689 avec Jacques Fortin, fils du fameux Julien Fortin dit Bellefontaine de la Côte de Beaupré. Jacques est déjà établi à la Petite-Rivière-Saint-François. La jeune épouse le suit et le couple aura une très nombreuse descendance dont on dénombre de multiples représentants au Saguenay-Lac-Saint-Jean et ailleurs en province. Le troisième, Jean, né peu après le décès de son père, décèdera, justement, chez son beau-frère Jacques Fortin à la Petite-Rivière Saint-François à l'âge de 24 ans en 1699.
Bernard Gonthier aura 6 enfants de Marguerite Pasquier. Le premier, Bernard, né et baptisé à Québec en 1676, y décède à l'âge de 2 ans en 1678. Le second, Louis, nait en 1679 et est baptisé à Québec. Il se mariera à la baie Saint-Paul en 1706 avec Geneviève Gagné, fille de Ignace Gagné et de Barbe Dodier. C'est ce Louis qui sera l'ancêtre souche des Gauthiers qui migreront au Saguenay-Lac-Saint-Jean à partir de 1843. Le troisième, Jean-Baptiste, nait en 1680 àBeaumont et est baptisé à L'Islet, Beaumont n'ayant point encore d'église. Il épousera Geneviève Le Roy en 1708. Le quatrième fils, Denys, nait à Beaumont et est baptisé à Lévis en 1682. Il se mariera avec Angélique Nadeau en 1714. Deux filles naissent ensuite : Marie Marguerite née vers 1685 à Beaumont se mariera le 2 mai 1701 avec Antoine Hébert Lespérance dit Minfret. Elle décédera à Charlesbourg en 1711, âgée de 26 ans. Son époux l'avait précédée danslamort en 1709. Enfin, la cadette, Hélène, naîtra en 1687 et épousera un tonnelier de la rue Champlain de Québec, Thomas Lefèvre, et décèdera à Québec le 23 juillet 1717.
On voit donc que les fils de Bernard Gonthier formeront très tôt deux groupes bien distincts : le groupe de Charlevoix, avec Louis en tête, et le groupe de Beaumont, avec Jean-Baptiste et Denys. Le groupe de Bellechasse donnera naissance aux familles qui conserveront le patronyme Gonthier et migreront un peu partout au pays et ailleurs à partir de Beaumont. On retrouve alors le patronyme Gonthier sous plusieurs appellations plus ou moins anglophones comme Gokey, Gotha et autres du genre disséminées un peu partout au Canada et aux Etats-Unis. Du côté du groupe de Charlevoix, le patronyme Gonthier deviendra Gautier, Gaultier et Gauthier dès la troisième génération, suite à la faible différence de prononciation entre les deux noms et suite aux erreurs et à l'ignorance des curés et des notaires de l'époque qui ne faisaient pas la distinction voulue.
Marguerite Pasquier s'éteindra probablement à Beaumont en 1698. Bernard Gonthier sera élu tuteur des enfants et l'on procédera ensuite à l'inventaire après décès des biens de la communauté le 31 août et le 1er juillet 1698. Son titre de concession lui ayant été accordé par Charles Couillard qu'en 1707, soit 27 ans après son arrivée à Beaumont, on voit que le parisien n'a pas chômé. En 1698, il a 25 arpents en culture, ensemencés de blé et de pois, avec une « cabanne qui menasse ruine et un hangard », en plus de quelques bêtes à cornes et des ustensiles ordinaires de ménage et des outils propres à son métier.
Bernard Gonthier se remariera en 1698 avec Marie Françoise Forgues, fille de Jean Pierre Forgues dit Monrougeau, aussi soldat de la compagnie de La Durantaye du régiment de Carignan arrivé à Québec le 30 juin 1665, et de Marie Robineau,aussi fille du Roi, orpheline originaire du Faubourg Saint-Victor de Paris. Marie Françoise n'avait que 19 ans à son mariage alors que Bernard Gonthier devait bien paraître du haut de ses 53 ans. Ils eurent un premier enfant, François Renâe, né en 1702 et décédé à Québec en 1729 à l'âge de 27 ans. Un autre, Bernard, naquit en 1703 et l'on retrouve peu de traces de lui si ce n'est qu'il fut le premier à changer son patronyme de Gonthier pour celui de Bernard à partir de 1759 et ce pour d'obscures raisons. Il est à l'origine, semble-t-il, de quelques souches de Gonthier dit Bernard. Après le décès de son père en 1703, Marie-Françoise Forgues hérite d'une part de la terre de son père décédé et dâecide de vendre cette part, avec l'autorisation de l'époux comme le voulait la coutume de Paris en vigueur à l'époque, le 11 juin 1708 et en retire 75 livres. Puis, un fait troublant attire notre attention. En 1711, son frère Jacques Forgues lui donne une terre de 40 arpents de profondeur par 3 arpents de front située dans la seigneurie de Beaumont et la donataire, Marie-Françoise Forgues, réside alors à Beauceville, située à plusieurs kilomètres à l'Est de Beaumont, dans notre Beauce d'aujourd'hui. Qui plus est, le contrat de donation par devant Chamballon est rédigé pour la Prévôté de Québec (l'équivalent de notre Ministère de la Justice) car il y est clairement stipulé que l'époux de la donataire, Bernard Gonthier, n'a aucune prétention sur cette terre et s'il y met les pieds, le donateur Jacques Forgues rentrera de plein droit en possession de la dite terre au détriment de la donataire, Marie Françoise Forgues, sa s¶ur…Décidément, l'harmonie ne règne pas entre les deux beaux-frères…
Bernard Gonthier décède le 13 janvier 1716, âgé de 72 ans, selon l'acte d'inhumation signé par l'abbé Plante. Il a reçu les derniers sacrements et est enterré le même jour. à l'enterrement, aucun membre de sa famille n'est présent.Marie Françoise Forgues n'y est pas. Louis habite sa concession des Éboulements et on peut comprendre son absence. Jean-Baptiste et Denys, qui habitent pourtant tout près de leur père, brillent par leur absence, Marie Marguerite qui habitait Québec est décédée à Charlesbourg depuis 1711 et Marie Hélène (elle décèdera le 27 juillet 1717) sont absentes de même que tous ses petits-enfants, au nombre d'une bonne trentaine. Peut-on invoquer un climat défavorable en ce13 janvier 1716 ? Peut-être! On ne remarque, à l'enterrement, que Jacques Turgeon dont Bernard Gonthier est le parrain et Antoine Civadier dont le défunt a servi de témoin à son mariage et Denis Nado qui, lui, est de la famille Nado dont son fils cadet, Denys, a épousé un membre, Angélique Nado. Quant à Marie Françoise Forgues, elle se remariera en 1735 avec un menuisier de Québec, Pierre Coignac, veuf de Louise Plante et déjà père de 7 enfants. Il aura d'autres enfants par la suite avec elle.
Triste fin pour le père de tant de Gonthiers-Gauthiers à travers ce continent.


   né ca 1643 à Paris, France
   décédé le 13 janvier 1716 à St-Etienne de Beaumont, Qc (âge : 73 ans)
   Profession :
   Numéro Sosa : 1516
   Fils de Jean Gonthier   et de Marie Lay

Enfants avec le conjoint : 1
  ( 10ème génération côté paternel )Jean-Baptiste Gonthier( 10ème génération côté paternel ) 
né le 28 octobre 1680 à St-Etienne de Beaumont, Qc, décédé le 7 décembre 1749  (âge : 69 ans)  à St-Charles-de-Bellechasse, Quebec
 
Ré-organisation des rangs



Frères et soeurs de Marguerite Paquet:
  Maurice Paquet 
décédé le 27 janvier 1715 
 
Oncles et tantes de Marguerite Paquet
Cousins et cousines de Marguerite Paquet
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