Note :
Terre (No 12) de Pierre Soucy (1673.1760), de 4 x 42 arpent,
Lots cadastraux actuels Nos 111). à 181
Sur notre copie de la carte de Catalogue, de 1709, une terre, bornée au nord-est à la terre (non encore concédée de
l arière-fief de la Malotière, et au sud.ouest, à (André Mignier dit)Lagassé (fils), apparait au nom de Sans Soucy,.
Comme Jean Guyonne-dit.Sansoucy (1670-1752) ne se fixa à la Pocatière que beaucoup plus tard, nous croyons qu\'il
s\'agissait plutôt de Pierre Soucy (1673-1760), originaire de Ile aux Oyes, fils de feu Jean Soucy-dit-Lavigne. ancien
soldat du régiment Carignan-Saliere, qui s\' était fait habitant de Canada en 1668 (42)
Jean Soucy-dit-Lavigne et Jeanne Savonet (sic) son épouse s\' étaient rendus à l\'Ile .aux Oyes, avant que les seigneurs
Dupuy et Becard de Grandville ne s\'y établissent eux-mêmes. Ces époux y passèrent assurément l\'hiver de 1670-71
puisqu\' Anne, née le 5 septembre 1670, fille de Jean Soucy dit Lavigne et de Jeanne Simonet (sic), habitants de l\' ille aux
Oyes, avait été baptisée le 15 du même mois (42). par l\'abbé Thomas Morel, qui inscrivit l\'acte à la Sainte-Famille 1.0
Ce Jean Soucy-dit-Lavigne devait être l\' ancien soldat surnammé Lavigne au régiment, licencié en 1668, qui avait sans doute décidé de
s\' établir à ile aux Oyes, sur l instance de Pierre Bécard de Grandville, enseigne dans la même compagnie, qui allait bientot
lui-même se fixer dans son fief. Peut-être Jean Soucy-dit-Lavigne passa-t-il l hiver de 1668-69 a l ile aux Oyes, car Bécard s\'était
justement porté acquéreur de la petite Ile aux Oyes, le 16 octobre 1668 (gr.LeCompte).
Jean Soucy-dit-Lavigne avait épousé Jeanne Savonnet (ou Sauvenier), en 1668, ou en 1669, car Anne, née le 5 septembre 1670 (42), parait
avoir été le premier enfant de cette famille. Mgr Tanguay n` a pas retracé l`acte de mariage de ces époux, et nous n` avons pas été plus heureux quant leur contrat de mariage éventuel.
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Pierre, le deuxième enfant de Jean Soucy, naquit aux Ile aux Oyes, le 13 avril 1673, et fut ·baptisé par l\'abbé Morel le 16 du même mois (37). Le troisième enfant, Marie Anne née à l\'Il aux Grues, le 15 février 1675, fut aussi baptisâee par l\'abbé Morel, à cet endroit, le 26 avril suivant (37) le quatrième et dernier enfant, Guillaume, né le 5 avril 1677,fut bapitisé le 1er mai de la même année. L\'acte de bapteme mentionne que les parents sont de l\'Ile aux Grues (37)
Depuis quelques années déjà, les époux Soucy étaient en effet, bel et bien fixés à l\'ille aux Grues, puisque dés le 17 juillet 1674 (gr. Becquet), Pierre Bécard de Grandvill avait concédé à l\'Ile aux Grues une terre de 6 arpents de f ront a Pierre Michel (Michaud) bornée à Pierre Terrien et a Jean Soucy-dit-la-vigne.
Jean Soucy décéda en 1679 au plus tard, puisque Jeanne Sauvenier (sic), veuve de Jean Soucy-dit-Lavigne et fille de Jacques Sauvenier (sic) et d\'Antoinette Babilotte, de Paris, convola en deuxième mariage, le 22 août 1679 état civil de l\'Isle\'t), avec Damien Bérubé (1651-88), habitant de la Rivière-Quelle.
Au recensement de 1681, on trouve les époux Bérubé a La Bouteillerie, c\'est-à-dire à la Rivière-Quelle. Damien Béruby maçon a 30 ans, Jeanne Savoné, sa femme 34 ans. Ils ont 5 enfants, dont 4 issus du mariage précédent de l\'épouse: Anne(Soucy), 10 ans; Pierre (Soucy), 9 ans; Marie- (Anne Soucy)
7 ans; Guillaume (Soucy), 6 ans; et Jeanne- (Marguerite Bérubé, qui avait été baptisée, le 15 décembre 1680 (état civil de l\'Islet), 1 an. Damien Bérubé a alors 10 arpents en valeur nourrit 6 bêtes à cornes et possède un fusil. Deux enfants de cette famille ont dû naître à la Rivière-Quelle entre 1681 et 1684, dont Mgr Tanguay n\'a pas retracé les actes de baptême, et enfin trois autres, entre 1685 et 1688.
Damien Bérubé décéda à la Rivière-Quelle à l\'âge 37 ans, où il fut inhumé, le 7 mars 1688. Jeanne Savonnet convola une troisième fois, à la Rivière-Quelle, le 7 mars 1688. Jeanne Savonette convola une troisieme fois a la RiviereOuelle, le 7 novembre 1692, avec François Miville (1632-1711), veuf de
Langlois, arrivé en 1688 à la Pocatière (Contrat de mariage gr. Genaple, 31 octobre 1692; voyez, quant à François Mivile, les terres Nos 9 et 10 de la Pocatière.
Ce serait donc un an ou deux avant son mariage, a la Rivière-Quelle, le 13 janvier 1699 (contrat de mariage, 26 novembre 1698, gr. Janneau) avec Elizàbeth-Ursule Fouquereau (1679-1759), que Pierre Soucy (1673-1760) aurait obtenu concessionde sa terre à la Pocatière. Le dénombrement de 1723 situe bien la terre de Pierre Soucy (père), entre l arrière-fief de la Malotiere, au nord-est, et la terre d André La Gassé (fils, au sud-ouest). Pierre Soucy possede 4 arpens de frontsur lad. profondeur de 42 arpens, chargés des
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mêmes_cens et rentes (que les autres), lequel a maison, grange et Etable, 20 arpens de terre Labourable et 6 arpens de prairie. Tous les enfants de Pierre Soucy et d\'Elizabeth-Ursule Fouquereau ont dû naître à cet endroit, car la familleâetait encore a la Pocatière en 1734. Ces époux paraissent
cependant être décèdes tous deux à la Rivière-Quelle, puisqu\'-ils furent inhumes à cet endroit. Pierre Soucy (1673-1760) est 1 ancêtre de nos nombreuses familles Soucy de la région du bas de Québec. Le surnom de son père, Lavigne, ne s\'est pas maintenu chez les descendants.
En 1723, Pierre Soucy fils (1702-64) possédait, dans le second rang de la Pocatière entre les terres de Jean Boucher,au nord-est, et de Philippe Boucher, au sud-ouest, une terre de 4 x 42 arpents, mais il ne demeurait point sur lad. terre ou ïl y a environ 1 arpent de terre en valeur. Quant à Guillaume Soucy (1677-1712), le seul autre fils de Jean Soucy-dit-Lavigne et de Jeanne Savonnet, il aurait épouse, vers 1697, selon Mgr Tanguay, une fille de Michel
Bouchard de la Rivière-Quelle qui lui donna deux fils. Ceux-ci s établirent dans la région de Montréal.
Le 21 février 1713 (gr. Janneau). Jeanne Savonnet. veuve en dernières noces de feu François Miville (1632-1711) demeurant dans la Seigneurie de la Bouteillerie. vendait à Jean-François Pelletier (1684-1743), fils de Noël, et par suite,son neveu, habitant dans la Grande-Anse, seigneurie de
la Pocatiere une habitation de 4 arpents de terre de front, suivant le contact de concession, ne sachant au vrai où est la sortie de ladite devanture, dont ladite terre est provenue a la dite Jeanne Savonnet, par succession de feu GuillaumeSoucy (1677-1712) son fils, comme à elle appartenant da.ques que le d. feu Guillaume Soussy a fait pendant son vivant...
Le 22 avril 1715 (gr. Janneau), Jeanne Savonnet, demeurant a la Bouteillerie déclarait avoir reçue 50 livres pour partie du payement de la terre, située dans l\'Anse aux Iroquais, qu elle a vendue aud. Pelletier (27) Un acte de vente au greffe d\'Abel Michon, en date du 27 ianvier 1714 parait
se rapporter a la même terre et aux mêmes parties:
Il s agit d une une vente de Jeanne Simont, veuve de Francois Minville. à Jean François Pelletier, habitant de la qrande ance dune terre de 4 x 42 arpend, située en lence au Jaroi (sic) en la seigneurie de la Bouteillrie...
Tenant au nord-est aux terres non concédées et au surouest à Jean Gangnon dit Belleislle et sur laquelle ils luy a environt de terre en culture .
deux arpend........ la dite venderesse a laquelle laditte terre appartient suivant l,abandon qui luy a esté fait par ses enfants et consentement d iceux au droit qui leurs pouvoit apartenir par droit deritage de défunt Guillaume Sousy leursfrere estant une acquisition par luy fait suivant l acte passé devant ne nore,
soussigné,....(Voyez au gr. Janneau)
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ratification, en date du 9 novembre 1714, d\'une vente faite en 1710, par Philippe Ancelin et Madeleine Saint-Pierre, sa
femme, à feu Guillaume Soucy). Peut-être Jean-François Pelletier habita-t-il cette terre pendant quelques temps vers 1717. Jeanne Savonnet survécut dix ans à son troisième mari, François Miville. Elle décéda vraisemblablement à la Rivière-Ouelle , âgée d\'environ 74 ans, et fut inhumée à cet
endroit, le 12 mars 1721.
Terre (No 13) d\'André Mignier-dit-Lajoie (1669-1729),
de 4 x 42 arpents.
Lots cadastraux Nos 122 à 131
Nous avons vu qu\'en 1692, Charles Aubert de la Chenaye avait baillé pour trois ans à André Mignier-dit-Lagassé père (1640-1727) et à son fils André Mignier-(dit-Lajoie (1669-1729), sa terre de la rivière Saint-Jean. Les Mignier étaient peut-être rendus à la Pocatière depuis 1682.
Le 11 mars 1699 (gr. Chambalon), M. d\'Auteuil concédait à André Mignier dit Lagassé fils (1669-1729), une terre de 4 arpens de large, sur 42 de profondeur, joignant au nord-est à celle de Pierre Soucy et au sud-ouest à celle de Phïlippe Boucher, à condition d\'y tenir feu et lieu. Le nouveau cen-
sitaire signe: André Megner.
Cette terre de Lagassé, située entre celles de Sans Soucy (sic) et de Boucher est bien indiquée sur la carte de Catalogne, de 1709. Le dénombrement de 1723 mentionne qu\'au dessus de Pierre Soucy est André la Gassé, qui possède 4 arpensde front sur lad. profondeur (42 arpents), chargés des
mêmes cens et rentes (que les autres), lequel a maison, grange et Etable, 20 arpens de terre Labourable et 4 arpens de prairie, et qu\'au dessus (de lui) sont la veuve et héritiers de feu Pierre (?) Boucher.
André Mîgnîer possède aussi deux autres terres dans le second rang de la Pocatière: .
1°, au sud-ouest de Joseph Saucier: est André Lagassé fils, qui possède 4 - arpens de front sur lad. profondeur (42 arpents), chargés des \'mêmes cens et rentes (que les autres), lequel ne demeure point sur lad. terre et y a pareillementfait quelque désert: et qu\'au dessus (de lui) est françois saucier fils.,
2°, au dessus de Philippe Boucher, est le d. André Lagassé,qui possède 4 arpens de front....... (etc.), lequel ne demeure
pareillemnt point sur lad. terre et n\'y a point encore travaillé.
Le procès-verbal du grand chemin de la Grande-Anse, en 1738, semblerait indiquer que ce serait la terre (No 12) de
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Pierre Soucy qui passa à Pierre Corentin Denis-dit-Quimpert (1700-46). Cependant nous voyons au répertoire du notaire
Janneau plusieurs actes de vente des héritiers d\'André Mignier-dit-Lagaçé au dit Quimpert, que nous n\'avons pas eu
la possibilité d\'examiner, de sorte qu\'il pourrait s\'agir de la terre voisine (No 13) d\'André Mignier. (Voyez: gr. Jan-
neau, 13 juillet 1732, vente de Joseph Migner et Félicité Caouët, sa femme, à Pierre Corantin Deny dit Quimper, ca-
poral de la compagnie de Cavagnal, entrepreneur de la goudronnerie pour le roy, demeurant dans la grande anse; 13
décembre 1736, vente sous seing-privé d\'André Migné 1702-post 1749) à Pierre Denis dît Quimper, etc., etc).
Terre (No 14) de Philippe Boucher, de 4 x 42 arpents
Lots cadastraux actuels Nos 132 à 148
On voit par les bornes de la terre précédente, au nord-est, en date du 11 mars 1699 (gr. Chambalon), que la terre suivante, au sud-ouest, appartenait alors à Philippe Boucher,qui devait être le premier concessionnaire. Philippe Boucher,nâe en 1666, fils de Jean-Galeran Boucher, de la Rivière-Ouelle, avait épousé, en 1693, Marie-Anne Mignier (1677-1750).
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La carte de Catalogue, de 1709, mentionne cette terre de Boucher, bornée au nord-est à (André) Lagassê, et au sud-ouest à (Robert) Morain. Les actes de baptême des premiers enfants de Philippe Boucher furent inscrits sur les registres de la Rivière-Quelle, mais son dernier enfant, né et décédé en 1715, alors que venaient se s\'ouvrir les registres à Sainte-Anne, fut baptisé et inhumé dans cette paroisse. La famille Philippe Boucher occupait donc encore la terre en question. L\'aveu et dénombrement de 1723 mentionne à cet endroit, c\'est-à-dire entre André La Gassé, au nord-est, et Robert Morin, au sud-ouest: la veuve et héritiers de feu Pierre Boucher,qui possèdent 4 arpens de front sur Iade profondeur (42 arpents) , chargés des mêmes cens et rentes (que les autres), lesquels ont maison, grange et Etable et 24 arpens de terre Labourable.
La terre en question était-elle passée de Philippe à Pierre Boucher, entre 1715 et 1723, et qui était ce Pierre Boucher? (Voyez au gr. Janneau, le 4 février 1715, un acte d\'abandon de Pierre Boucher à son frère Philippe, tous deux enfants de Galeran Boucher). Nous ignorons si Philippe Boucher,
époux de Marie-Anne Mignier, vivait encore en 1723, car le dénombrement mentionne une terre au deuxième rang de Sainte-Anne, appartenant à Philippe Boucher. En tous cas il mourut avant 1735, et sa famille demeurait encore à la Pocatièreentre 1730 et 1772.
né le 13 avril 1673 à Quebec, Qc